Une chose est sûre, le parcours de Magalie est particulier ! Au lycée, la jeune femme a suivi une filière littéraire : « J’avais du théâtre et des arts plastiques en options », se souvient-elle. Une fois le baccalauréat en poche, Magalie s’est orientée vers des études de droit : « Mon objectif était de devenir avocate. Ayant été mal préparée, mal encadrée et mal orientée, je n’ai pas continué ».
Désemparée, elle s’est beaucoup questionnée : « Puis je me suis souvenue qu’en classe de troisième, au moment de choisir mon orientation, j’avais longuement hésité quant à mon avenir professionnel. Deux choix s’offraient à moi : une filière générale ou un CAP, celui de pâtissier. À cette époque, au vu de mes bonnes notes, mon entourage me déconseillait de suivre cette deuxième option, le CAP n’étant qu’une voie de garage à leurs yeux. Avec quelques années de maturité supplémentaires, j’ai décidé de ne pas me laisser influencer et de foncer. À 22 ans, j’ai commencé un CAP pâtissier. J’étais une des élèves les plus âgées de ma promotion ». Après une année d’apprentissage en tant que pâtissière, Magalie a enchaîné avec une année comme boulangère. Diplômée en 2015 de son CAP pâtissier, elle a aussi obtenu un brevet de maîtrise en boulangerie en 2020.
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Une féminisation en mouvement
Si Magalie a réussi, c’est avant tout grâce à sa motivation, mais aussi au CFA d’Eschau : « C’est un bel établissement, avec une équipe efficace, qui forme les futurs boulangers-pâtissiers à merveille ». Durant son parcours, Magalie a été frappée par la présence féminine : « Si la parité était plus ou moins respectée en pâtisserie, ce n’était pas le cas en boulangerie. J’étais la seule fille de la classe. Cependant, le métier se féminise. Dans la profession, je côtoie de plus en plus de femmes. Je m’en rends compte lors des concours. Elles sont souvent sur les podiums ».
Depuis 2022, Magalie est à la tête de L’Atelier maître Boulanger à Schwabwiller, aux côtés de son compagnon Cyril. Tous deux ont la particularité de produire leur pain sur levain, et de le façonner à la main. Depuis peu, le couple a même ouvert un dépôt à
Merkwiller-Pechelbronn.