Maxi Flash : Melyane, comment avez-vous découvert le tennis de table ?
Melyane Eichwald : J’ai découvert ce sport au centre de rééducation de Strasbourg. J’ai adoré et j’ai tout de suite voulu rejoindre un club, pour le pratiquer en « loisir ».
Donc, j’ai rejoint le TTHW, où j’ai commencé par jouer avec des valides. Un an et demi plus tard, une section handisport s’est développée. Éric Bouillon, un des meilleurs joueurs handisport en Alsace, est arrivé au club l’année dernière et a commencé à m’entraîner. J’ai emmagasiné ses conseils et j’ai beaucoup progressé.
Vous avez monté les échelons rapidement. Pouvez-vous détailler votre parcours ?
Grâce à Cécilia, du comité handisport Grand Est, j’ai pu participer à une JAP régionale, un stage pour les jeunes à potentiel. Pendant cinq jours, j’ai tout donné, et ça m’a permis de participer à une JAP nationale. Je ne m’y sentais pas à ma place, j’avais l’impression de ne pas avoir le niveau requis, mais je me trompais. J’ai été repérée par le responsable du CREPS de Bordeaux, basé à Talence. Ainsi, j’ai pu participer à des détections en mars 2024 et intégrer le cursus lors de la rentrée dernière.
À quoi ressemble votre vie à Talence ?
Je suis une étudiante en STAPS, avant tout. Mon quotidien est partagé entre les entraînements et les cours. Je m’entraîne cinq fois par semaine. Je vis dans un Institut d’éducation motrice (IEM), une espèce d’internat médicalisé. Des soignants sont disponibles 24h/24 en cas de problème. Nous sommes une cinquantaine à y vivre. Nous restons relativement autonomes.
Quels sont vos objectifs ?
Sur le plan sportif, je rêve de Jeux paralympiques. Si 2028 et ceux de Los Angeles me semblent un peu proches, je mise tout sur ceux de Brisbane en 2032. Sur le plan personnel, j’aimerais décrocher mon permis et avoir ma propre voiture. Je commencerai à conduire cet été.
L’info en plus
L’association Tous pour Melyane, créée pour venir en aide à Melyane et ses parents, va mettre fin à ses activités. Il n’y aura plus d’événements au nom de la jeune femme, qui dispose maintenant de tout ce dont elle a besoin pour vivre en autonomie.
