Alors que les petites GTI thermiques à l’ancienne ont quasiment toutes disparu du marché, une nouvelle race de sportive arrive : celle des citadines électriques et des SUV ultra-compacts, portées par les groupes Renault et Stellantis qui misent désormais sur ces modèles pour séduire.
Chez Alpine, l’A290 transforme la Renault 5 E-Tech en petite bombe de 220 chevaux avec, hélas, une approche un peu tendre pour convaincre ceux qui se régalaient au volant des anciennes Clio RS à la préparation très radicale.
Chez Stellantis, la future Lancia Ypsilon HF s’attaquera bientôt à cette Alpine A290 mais en attendant, ce sont les petits SUV qui se mettent au sport avec l’Alfa Romeo Junior Elettrica Veloce et ce nouveau 600e d’Abarth, équipés tous les deux de la même motorisation électrique de 280 chevaux entraînant les roues avant et reliés à des batteries de 54 kWh brut de capacité brute.
Basé comme nom l’indique sur le Fiat 600e, l’Abarth 600e bénéficie de trains roulants revus et corrigés en plus d’une carrosserie nettement plus voyante et d’un habitacle rhabillé lui aussi.
Du brutal
Plus puissant de 60 chevaux par rapport à l’Alpine A290, l’Abarth 600e ne colle pas au siège quand on accélère à fond depuis l’arrêt total : une fine gestion électronique limite la puissance pour éviter le patinage à basse vitesse.
Dès qu’on prend du rythme en revanche, les 280 chevaux et les 345 Nm donnent du travail au blocage de différentiel mécanique installé sur le train avant qui remonte alors de gros effets de couple dans le volant.
Et c’est le point le plus étonnant de la voiture : Abarth a tenu à ce qu’il offre une conduite musclée, imposant de tenir fermement le volant surtout sur une route bosselée où le train avant doit être guidé avec autorité. Ajoutez à cela une très belle efficacité dynamique, avec un comportement plus joueur que celui de l’Alpine A290, et vous obtenez un véhicule qui tord un peu les clichés des voitures électriques ennuyeuses à conduire.
C’est rafraîchissant, même s’il faut hélas se contenter d’une autonomie limitée avec seulement 321 kilomètres au maximum d’après la fiche d’homologation dans sa version haut de gamme. Si vous jouez avec, vous aurez du mal à dépasser largement les 100 kilomètres. Heureusement, il recharge (relativement vite) en courant continu.
Cher, mais remisé
L’Abarth 600e démarre à 44 900 € dans sa version « Turismo » moins puissante de 240 chevaux et à 48 900 € dans sa finition « Scorpionissima » de 280 chevaux. Heureusement, Abarth France propose pour l’instant une grosse remise de 5 000 € pour tous (en plus du bonus écologique de 2 000 €) ce qui baisse son prix après bonus à 41 900 € dans sa version haut de gamme.
Sachant que l’Alpine A290 demande 42 700 € après bonus dans sa version GTS à l’équipement similaire, l’addition est compétitive même si cela reste très cher pour un petit SUV urbain à l’autonomie tout aussi réduite que celle de l’Alpine. La surpuissante MG4 X-Power chinoise de 435 chevaux coûte beaucoup moins cher (35 490 €), mais elle reste moins amusante à piloter et moins flatteuse en présentation.
