C’est autour d’un vertige que tourne le nouveau roman de Line Papin. Une histoire simple en apparence, mais bouleversante. Tout commence sur une île d’Indonésie, où Ana et Auguste vivent une lune de miel idyllique. Elle est fascinée par l’eau, lui peint sans relâche. Un couple jeune, encore ébloui par l’amour. Puis, en un instant, tout bascule : un séisme, un tsunami, une vague. Et ce geste incompréhensible d’Auguste qui lâche la main d’Ana pour sauver une toile. Il disparaît. Son corps ne sera jamais retrouvé.
Ana reste seule, figée dans l’instant de cette perte. Auguste est un fantôme qui hante ses jours et ses nuits. Elle erre dans un entre-deux, incapable de faire le deuil. Jusqu’au jour où la toile réapparaît à New York. Celle-là même qui a tout changé. L’espoir renaît : et s’il n’avait pas disparu ? Et s’il y avait encore quelque chose à comprendre ?
Line Papin ne raconte pas seulement une disparition, elle explore les profondeurs de ce qu’on devient quand tout s’effondre. C’est une histoire de manque, d’attente, d’ombres et de silences. Ana avance à tâtons, portée par des signes fragiles, à la recherche d’un sens dans le chaos.
La plume est belle, sobre, poignante. Sans larmes faciles ni grands effets. Ce roman touche au cœur avec délicatesse. Il interroge : que reste-t-il de nous quand tout s’efface ? Et que fait-on de ce qu’il reste ?
Une vague est un roman qui parle d’amour, de perte, de mémoire. Un livre délicat et émouvant, qui reste en tête longtemps après la dernière page.
Un livre fort, court, mais puissant. Pour ceux qui aiment les histoires qui remuent doucement, profondément.
À lire.
