vendredi 22 novembre 2024
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Les Connexions Internet en France

Selon le rapport annuel de l’Arcep sur l’état d’internet en France en 2018, quatre entreprises s’accaparent 53% du trafic internet : Facebook, Google, le prestataire Akamai et surtout Netflix. Le célèbre service de streaming vidéo aurait concentré près de 25% des connexions en France l’an dernier.

Depuis son lancement dans l’Hexagone en septembre 2014, le service de streaming vidéo fait carton plein. Si Netflix refuse de donner le chiffre précis de son nombre d’abonnés, on l’estime à plus de 5 millions en France (pour 139 millions dans le monde). En 2017, Netflix représentait déjà 14% du trafic internet à lui tout seul. Un véritable mastodonte.

En canalisant 23 % du trafic internet en 2018, Netflix se positionne désormais largement devant Google (17 %) qui devance Akamai (8%), un prestataire dont les serveurs sont utilisés par Apple et Microsoft pour distribuer du contenu aux internautes français. Facebook, dernier du TOP 4, s’accapare seulement 5 % du trafic à une époque où les moins de 25 ans sont de plus en plus nombreux à tourner le dos au réseau social.

Cela dit, le site est loin d’être mort. Si l’écart de pourcentage est si grand entre Netflix et Facebook, c’est aussi parce que les films et les séries sont plus volumineuses que les statuts facebook et monopolisent plus de bande passante.

Un rapport qui inquiète

ses créateurs

Le rapport annuel de l’Arcep est mesuré par les principaux fournisseurs d’accès à internet: Orange, Free, SFR et Bouygues, Ils notent conjointement « une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d’acteurs dont la position sur le marché des contenus est renforcée.»

Le président de l’autorité, Sébastien Soriano, s’inquiète : « Les « big tech » sont en train de se doter d’avantages structurels avec une maîtrise de plus en plus forte de leurs infrastructures comme des câbles sous-marins ou la possibilité d’installer des serveurs chez les opérateurs. Pouvoir se déployer à cette échelle n’est pas donné à tout le monde. Cela leur permet de distancer les autres ».

L’inquiétude de l’Arcep est que – comme dans d’autres secteurs – la position dominante de ces quatre fournisseurs rende impossible l’émergence de petits acteurs. Pour l’autorité, il faudrait réguler le trafic de ces sites et donner des outils aux utilisateurs pour qu’ils puissent avoir la liberté de choisir leur fournisseur.

Malheureusement, c’est toujours à l’utilisateur que revient le choix de s’orienter ou non sur un site, et il n’existe pas de lois pour encadrer la concurrence sur bande passante.

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