vendredi 22 novembre 2024
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Les amoureux de Sessenheim

La commune de Sessenheim a été la scène d’une idylle entre Goethe, alors étudiant en droit à Strasbourg, et la fille du pasteur du village, Frédérique Brion. Aujourd’hui, la commune est célèbre pour cette histoire et les touristes y viennent pour visiter le mémorial ou le musée, en souvenir du poète et de son passage en Alsace.

En 1770, le pasteur Brion reçoit la visite d’un ami accompagné d’un jeune étudiant : Johann Wolfgang Goethe. Une idylle naît entre celui-ci et la fille du pasteur âgée de 18 ans. Goethe lui fait ses adieux au bout de dix mois.

Huit ans plus tard, il retourne à Sessenheim, retrouvant ses amis, la famille Brion et celle qu’il avait appelée dans un poème « la plus charmante étoile de ce ciel campagnard », mais il repart à nouveau. Goethe relate cette idylle dans son autobiographie Poésie et vérité, puis dans ses Mémoires. Cette histoire, bien que de courte durée, représente l’un des épisodes amoureux les plus connus du célèbre poète. Aujourd’hui encore, Sessenheim attire les pèlerins poétiques : « Le village est visité par beaucoup d’Allemands, férus du poète. Ils peuvent visiter le mémorial, le musée, ou emprunter le Sentier Goethe, qui mène jusqu’à l’endroit où les amoureux se sont embrassés », explique Manuela Aici, de l’Office de Tourisme du Pays rhénan.

Vestiges à Sessenheim

Dans le village, un musée Goethe-Frédérique a ouvert ses portes en 1895, dans une salle de la mairie, puis celui-ci a été transféré au Restaurant Au Boeuf en 1899, où il se trouve encore aujourd’hui. On peut également voir la grange du presbytère dans laquelle Goethe faisait rire les jeunes gens du village, et le mémorial, qui abrite notamment des documents sur la vie de Goethe, ses études à Strasbourg et son épanouissement poétique lié à l’amour connu à Sessenheim. Enfin, il existe le Sentier Goethe, de 6 km, qui passe par le village et le bois.

Une histoire à croquer

En souvenir de cette idylle, un pâtissier du village, Mikaël Gramfort, a même créé un gâteau appelé « La gourmandise de Goethe », fait d’amandes, de noisettes, de pruneaux, avec une photo du poète imprimée à l’encre alimentaire. Pour le pâtissier, aujourd’hui encore, il est important d’entretenir l’histoire.

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