Maxi Flash : Légendes, traditions, lieux insolites… Le guide contient quatre chapitres pour 45 histoires. Comment s’est fait le choix ?
Véronique Herbreteau : Le postulat était de varier les plaisirs, dans toute l’Alsace (avec des petites cartes, NDLR), et de parler de choses soi-disant connues, mais en fait pas vraiment. Par exemple, la date de construction de la cathédrale, ou la léproserie de Reichshoffen, Andlau parce que j’y habite… Tous les sujets sont des coups de cœur, mais c’est vrai que j’ai dû me restreindre. Il y a aussi des choses pas forcément accessibles, comme les deux camps de concentration en Alsace. C’est triste ou gai, et j’ai aussi tenu à mettre une recette de bredele (rires) !
Si on prend l’exemple du Mur païen, dévoilez-vous son secret ?
Disons que oui, mais les historiens ne sont pas tous d’accord. Le mur daterait du 7e siècle, par rapport aux dernières études archéologiques : la dendrochronologie des tenons a pu l’établir. Dans l’entendement populaire, on imagine toujours que c’étaient les Romains ou les païens, donc beaucoup plus anciens. Mais j’explique que l’histoire est une science évolutive. Je me suis assise sur des écrits rigoureux d’historiens, ce que je fais c’est de la vulgarisation. Avec mes trente ans d’expérience, l’idée c’est que l’Histoire et les petites histoires soient accessibles, j’aime cette idée de transmission.
Selon vous, il reste beaucoup de choses à découvrir pour les Alsaciens aussi ?
Je prends l’exemple de la cathédrale, c’est la quintessence, je suis perpétuellement subjuguée par cet endroit, je me laisse émerveiller par plein de détails. On est dans une société où on va découvrir l’exotisme et on ne voit même plus la beauté de son propre lieu. Il y a deux ans avec mon mari, on a fait Saint-Jacques de Compostelle en Alsace, en plein mois d’août, on était les seuls, à pied. En voiture on ne se rend pas compte, j’ai découvert plein de choses, c’était incroyable !
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