Bischwiller – La réforme de la langue française, une bonne chose ?

Le jeudi 16 décembre, de 19h à 21h, le CASF proposera une conférence-débat sur la réforme de la langue française, en présence d’Emmanuelle Dantan, doctorante en linguistique, chargée d’enseignement à l’université de Strasbourg.

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Le CASF prévoit plusieurs conférences-débats avec des doctorants de l’université de Strasbourg. / ©DR

« Nous avons décidé d’inviter, chaque mois, un doctorant de l’université de Strasbourg pour qu’il vienne parler d’un sujet tel que la science, la société ou le numérique. Ce mois-ci, Emmanuelle Dantan nous détaillera la réforme de la langue française. Après son intervention, le public pourra poser des questions et échanger avec elle », explique Quentin Czerwiec, le coordinateur du tiers lieu numérique du CASF. Le sujet de cette première conférence-débat fait parler de lui depuis plusieurs années. En février 2016, Najat Vallaud-Belkacem, alors ministre de l’Éducation nationale, annonçait l’intégration des rectifications orthographiques proposées en 1990 par l’Académie française dans les manuels scolaires. S’ensuivait une déferlante de réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias. Beaucoup estimaient que cette réforme détruirait la langue française, ou qu’elle aurait pour conséquence d’abrutir les générations futures.

Une réforme qui soulève beaucoup de questions

En octobre dernier, au cours d’une séance de l’Assemblée nationale, une altercation opposant Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Julien Aubert, député LR, a ravivé le débat autour de la féminisation des noms de métiers et a relancé la polémique. La langue représente pour une partie de la population française un patrimoine culturel intouchable, dont la transformation entraînerait irrémédiablement une dislocation de l’identité nationale. La conférence du 16 décembre permettra de mieux comprendre la situation : « Il s’agit de vulgariser la réforme. Nous ferons aussi un comparatif avec les autres pays francophones, comme le Canada, la Suisse ou la Belgique. Nous parlerons de l’écriture inclusive, de la façon dont les institutions établissent les règles et bien d’autres choses », poursuit Quentin Czerwiec.

La manifestation est ouverte à tous et, pour des questions d’organisation, la réservation est vivement conseillée. Pour cela, il suffit d’appeler le 03 88 63 59 29 ou d’envoyer un message à casf@casf-bischwiller.net.