mercredi 3 juillet 2024
AccueilChroniquesLes balades en couleur d'André MullerChristian Daniel - Le petit Olympia in Geispïtze am Bàhnhof

Christian Daniel – Le petit Olympia in Geispïtze am Bàhnhof

Tout le monde connaît l’Olympia, la plus mythique des salles de concert parisiennes, elle est en activité depuis 136 ans. L’Olympia a vu défiler les plus grandes stars de la planète. Les artistes rêvent tous de voir leur nom sur les fameuses lettres capitales rouges et flamboyantes, gravées en haut de l’affiche. Le chef de « cœur » de ce music-hall, c’était Bruno Coquatrix, grand Homme, bienveillant du show-biz. Tiens, en rédigeant mon billet, chers Maxi-Läser, j’ai mes chaussettes Olympia aux pieds, drôle de coïncidence, non ? Je vous emmène les milliers de Maxi-läsers dans un petit Olympia, et on va se régaler !

Qu’en pensez-vous, si nous y allions en train ? Bonne idée, non ? Il doit y avoir une gare à Geispo ! Évidemment !

Depuis le 1er mai 1841, Geispolsheim-Gare est une gare ferroviaire où les tchou tchou, les michelines, les tortillards, le T.E.R cheminent jusqu’à Bâle. Bien assis sur ma banquette, côté fenêtre, je scrute les paysages qui défilent. À peine 15 km, 8 minutes de Strosburi pour rejoindre Geispïtze am Bàhnhof.

Comme c’est agréable le rouli-roula du train, tiens, dans un enclos, des vaches broutent la vie. Je pense aussi à mon invité, qui vit à Geispolsheim-Gare, lui aussi est un homme de cœur. Il dirige à la baguette, un Petit-Olympia, certes, beaucoup plus petit, amoureux érudit de la chanson française, il chante avec sa voix de crooner, qui porte et rapporte un enchantement et la joie de vivre. Et là, nous y allons tous en chœur fredonner le bonheur.

Christian Daniel au temps où il côtoyait de nombreuses stars, ici avec Yves Montand. / ©dr

C’est ici dans une maison bleue, à deux pas de la gare que je découvre le Petit Olympia, une salle d’une vingtaine de places, avec 5000 vinyles, étiquetés, classés par ordre alphabétique, tous dédicacés par les plus grands artistes que mon invité a côtoyés. Connu et reconnu par le petit écran de FR3 Alsace, il a présenté les sports, le journal télévisé, une émission dans la discothèque Le Chalet de la Wantzenau Pour le plaisir, vous souvenez-vous ? Il a cartonné avec cette émission pendant plus de six ans. Il jouait aussi la comédie dans sa pièce de théâtre Hôpital silence, il était dans la troupe de la Revue Scoute. Infatigable, inaltérable, inépuisable, avec son accent chantant, en roulant les R !

Nous sommes bien chez le célébrissime Christian Daniel, une vraie cigale du midi. Christian est mon ami, un ami fidèle, mon sage pygmalion. Je suis tellement souvent parti en tournage à ses côtés. Christian, chantait tout le temps, pas besoin d’autoradio dans les voitures de reportage en allant au Racing, au basket, ailleurs, il connaissait toutes les paroles de ses chanteurs préférés. De Brel à Brassens, Aznavour, Bécaud, Distel.

Christian Daniel a toujours aimé passionnément les artistes.
Ici avec la chanteuse Barbara. / ©dr

Je me souviens d’une anecdote avec Gilbert Bécaud, son ami intime. Un soir d’hiver, en décembre 1983, Bécaud chantait au Palais des Congrès devant une salle comble. Entre les chansons, L’important c’est la rose, Quand il est mort le poète, au moment des applaudissements, Bécaud, repartait derrière le rideau côté cour, son assistant lui portait une cigarette à la bouche, deux bouffées de nicotine, un peu de glouglou à la bouteille, du whisky, et il repartait Bécaud, à 100 000 volts entamer une autre chanson à succès L’indifférence. Des anecdotes avec Christian Daniel, j’en ai pléthore, que d’excellents souvenirs.

Les retrouvailles avec mon ami Christian

Au sous-sol, je traverse un long couloir, au mur de chaque côté, on aperçoit des photos en noir et blanc de Christian, radieux, solaire, au côté de Barbara, Dalida, Céline Dion, Sacha Distel, Adamo, Aznavour, Bécaud et même Brigitte Bardot. Une grande porte entrouverte, j’entrevois mon Christian, micro à la main, fredonnant l’une de ses compos « je ne peux chanter que pour elle, même si parfois je chante faux ».

Christian et son ami
Gilbert Bécaud. / ©dr

-Mais, mon Christian, tu ne chantes jamais faux !
-Oh, cher Dédé, comment va ?
-Quand j’te vois ça va mon ami.
-Viens, prends place dans mon Olympia sur ce strapontin.
-Christian, tu n’arrêtes jamais, tu postes tous les jours sur les réseaux des clips, tu chantes dans des décors de cinéma.
-Ça m’occupe et ça m’amuse, tu sais Double D, je fais des trucages sur un fond vert, du montage, du mixage et ensuite je mets tout ça sur Facebook.
-Tu as une belle résonance, des followers ?
-Oh tu sais, ça je m’en fous ! Moi je veux me faire plaisir !
-C’est toujours un plaisir de te revoir ! Tu es en pleine forme ma cigale. Je me souviens de la belle aventure de l’émission « Pour le Plaisir ».
-Oh que oui, peut être mes plus belles années du petit écran, si c’était à refaire j’y retournerais en bondissant comme un kangourou, de plaisir, mon petit Dédé.
-Bien Christian, je t’embrasse, il est l’heure de repartir, je reprends le tortillard pour rentrer à la maison ! Je suis tellement content de t’avoir revu, embrasse Michelle, ta famille et surtout ne change rien, ma cigale préférée, dans ta charmante boîte dorée de ton Olympia à toi.

À bientôt mes chers amis Maxi-Läser pour une nouvelle aventure dans un petit recoin de notre paradis alsacien. A plume !! Wasssss !!! A fedder si tu préfères !

Le Maxi-Trotteur
André Muller

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