samedi 27 juillet 2024
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Frank Ntilikina – L’espoir du rebond olympique

Né en Belgique de parents originaires du Rwanda, Frank Ntilikina et sa famille ont très tôt posé leurs valises en Alsace. À seulement 5 ans, le futur prodige du basket-ball s’est engagé avec le Strasbourg Université Club (SUC), sans se douter qu’une vingtaine d’années plus tard, il évoluerait en NBA, dans les salles les plus prestigieuses du monde. Touché par des blessures, son rêve américain n’a pas été tout rose. Sans club depuis février, l’Alsacien positive et s’autorise même à rêver des Jeux.

Au sein du club Strasbourg Saint-Joseph, Frank a très vite progressé. Passionné, il se lance dans un cursus sport-étude, d’abord au collège Saint-Joseph de Matzenheim, puis à celui de la Souffel de Pfulgriesheim. À 13 ans, Frank rejoint le pôle espoir Alsace et gagne le Championnat de France des ligues avec sa région. En 2015, il intègre le centre de formation de la SIG Strasbourg et y signe son premier contrat professionnel.

L’année suivante, le jeune prodige foule pour la première fois les parquets de Pro A, le Championnat de France de basket-ball, tout en obtenant un baccalauréat scientifique au lycée Marc Bloch de Bischheim. Dès sa première saison, son temps de jeu ne fait qu’augmenter. En 2016, l’Alsacien est élu meilleur espoir du Championnat de France et s’impose peu à peu comme un titulaire indiscutable. Lors de la saison 2016/2017, sa dernière à la SIG, Frank est repéré par la NBA et la presse américaine.

Frank Ntilikina, sous le maillot de la SIG à ses débuts. / ©Panoramic

Le rêve américain

Au printemps 2017, Frank Ntilikina annonce qu’il s’inscrit officiellement à la draft NBA. Lors de la cérémonie, il est choisi en huitième position par les New York Knicks, devenant ainsi le joueur français le plus haut drafté, avant que Kilian Hayes le devance en étant le septième choix des Pistons de Détroit en 2020, et que Wembanyama mette tout le monde d’accord en 2023 en étant le premier choix des San Antonio Spurs. Cependant, il ne le savait pas encore, mais ses premiers pas en NBA allaient être représentatifs des sept années suivantes. Blessé durant l’été 2017, le Français rate la Summer League. Il ne joue son premier match qu’en octobre contre le Thunder d’Oklahoma City. S’il parvient à gagner le cœur du public new-yorkais, ses résultats restent très contrastés, avec des statistiques offensives trop faibles.

En août 2021, Ntilikina est laissé libre par les Knicks, et se voit offrir un contrat d’une année renouvelable aux Mavericks de Dallas, sans briller pour autant. En 2023, il s’engage avec les Hornets de Charlotte mais se fracture le tibia gauche lors d’un match de préparation à la Coupe du monde avec l’équipe de France, ce qui l’empêche de prendre part à la saison jusqu’en janvier. Après cinq matchs, le Français est licencié, laissé sans club et avec du temps à consacrer à sa rééducation.

Des sélections prolifiques

Si les compétitions en club ne lui ont jamais très bien réussi, Frank Ntilikina a su prouver sa valeur sous le maillot bleu. Médaillé d’or au Championnat d’Europe des 16 ans et moins en 2014 et du Championnat d’Europe des 18 ans et moins deux ans plus tard, il s’illustre en finale de ce dernier en marquant 31 points contre la Lituanie. Il joue son premier match dans la grande équipe de France en août 2019. La même année, toujours en sélection, Frank et sa bande obtiennent la médaille de bronze aux mondiaux : une belle entrée en matière avec les grands !

Le rêve olympique

En 2021, lors des Jeux olympiques de Tokyo, le meneur alsacien est appelé par Vincent Collet. L’équipe atteint la finale, mais s’incline contre les États-Unis de cinq petits points (87-82). Le fait d’être sans club à quelques semaines des Jeux olympiques de Paris ne jouera peut-être pas en sa faveur. S’il avait pourtant eu des contacts avec le Paris Basketball début mars, l’ancien joueur de la SIG, des Knicks, des Mavericks et des Hornets n’a finalement signé nulle part.

Fin avril, dans une interview bord de terrain donnée à Skweek, lors de la finale de Coupe de France opposant la SIG à Dijon, l’Alsacien a révélé avoir repris l’entraînement avec le club de Nanterre 92 : « Tout va dans le bon sens, on est tous très contents de mon état de forme. Je continue à me préparer et j’espère que tout va bien se passer. Mon objectif principal reste les Jeux olympiques. Je penserai à mon futur en club par la suite », déclare-t-il. Dans sa poule, l’équipe de France sera opposée à l’Allemagne, au Japon et au vainqueur du tournoi de qualification olympique qui se tiendra en Lettonie cet été. Le premier match des Jeux olympiques est prévu le samedi 27 juillet à 17h15, au Stade Pierre Mauroy de Lille.


 

Le sport s’expose

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le musée Würth d’Erstein a monté l’exposition Frisbee !, accessible jusqu’au 15 septembre. Cette dernière a pour vocation de « rappeler combien, depuis les années 1950 jusqu’à nos jours, les plaisirs du sport, du jeu et du temps libre infusent la société de consommation, et fécondent la création artistique, séduite et questionnée par la représentation du corps athlétique et la saisie du mouvement ». Elle est accessible du mardi au samedi de 10h à 17h, ainsi que le dimanche de 10h à 18h. L’entrée est gratuite.

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