Les médecins semblent unanimes, le premier point important pour conserver ou retrouver la ligne est de varier son alimentation. C’est la base. Vous pouvez manger de tout, question d’équilibre, de bonne combinaison. Si l’on consomme des aliments très gras ou très sucrés qui font grossir plus facilement, comme des pâtisseries et certains aliments industriels riches en calories, il convient de les combiner avec par exemple une salade ou quelque chose de plus léger.
Si on s’interdit de manger certaines choses sous prétexte qu’ils sont trop riches en calories, en gras et en sucre, on risque d’aboutir à ce qu’on appelle « la restriction cognitive », c’est-à-dire des phases d’hyper contrôle et des phases «d’hyper lâchage». Et c’est la raison d’une prise encore plus importante de kilos. Paradoxalement, le fait de ne pas manger assez procure soit une résistance à l’amaigrissement, soit pour certains, une prise de poids, mais attention, être dans l’excès de temps en temps n’a aucune importance. Ce qui est mauvais, c’est de l’être souvent. L’essentiel est de garder une structure, de faire de vrais repas, avec des nutriments. Sinon, le risque de trop manger la fois suivante est grand. Il faut retrouver le plaisir de faire la cuisine, ce moment où on fabrique des choses pour les mettre dans son corps. Éplucher des carottes, des courgettes (consommer crues et froides en lamelles c’est excellent), ou se faire une bonne salade est un « investissement » qui nous apporte beaucoup de satisfaction.
Quand tout est prêt, à table, il faut manger lentement, bien mastiquer. Savourer est très important pour rester mince. La notion de plaisir doit être plus importante que celle de se « remplir » rapido avant de passer à autre chose. C’est évidemment plus facile avec un plat que l’on a préparé avec amour qu’avec une pizza surgelée. Alors, tant que possible, savourons les choses qu’on aime, car, l’une des erreurs que l’on fait quand on veut maigrir, c’est de supprimer ce que l’on adore, et, la vie est mal faite, en général ce sont les plus caloriques. D’après les spécialistes, c’est une erreur qui conduit à des troubles du comportement alimentaire. On peut très bien manger toutes les choses que l’on aime à condition de les associer à des aliments moins caloriques. Même les crocodiles gélifiés avant une séance de ciné ?
En fait, il faut manger avec plaisir. Savourer permet aussi de mieux trouver le juste équilibre dans la quantité et vous reconnecte à vos sensations, dont la faim, la satiété. L’autre secret est de bouger son corps. Quand on mange, on fabrique de la sérotonine qui relaxe détend et calme. Quand on fait du sport, il se passe la même chose. On a moins besoin de manger pour compenser le stress. Le sport est une source importante de plaisir, mais il y en a d’autres, comme la musique ou la lecture qui calment les angoisses.
Les kilos émotionnels
Nous mangeons lorsque nous avons faim. Le corps émet des signaux périphériques, comme par exemple, la chute de la glycémie. Mais il y a aussi la leptine et une hormone fabriquée au niveau de l’estomac, la ghréline, qui renseignent sur l’état des cellules qui stockent le gras. Avec toutes ces informations, le cerveau va dire :
« Oui, tu peux manger, tu as faim ! » Mais parfois l’émotion provoque une sécrétion hormonale qui pousse à manger alors que nous n’avons pas faim. Avez-vous déjà entendu parler des fameux kilos émotionnels ? Ces salauds-là voyagent en bande organisée, quand nous sommes sous le coup d’une émotion ou d’une pensée désagréable, quand on compense, quand les relations avec les autres, ou avec l’autre sont compliquées. C’est connu, l’enfer c’est bien les autres. On dit même que manger seul permet d’éviter les angoisses d’une mauvaise communication et donc de moins manger. Pareil sur le lieu de votre travail, si vous éprouvez des difficultés, si vos efforts ne sont pas reconnus, il y a des risques de compensation pour trouver du plaisir. Le gras et le sucre font très bien le
« mauvais » job.
Une très grande partie des médecins sont d’accord pour dire que la relation à la nourriture est psychologique, on mange parfois pour compenser nos angoisses de mort, d’isolement, de séparation, de liberté, de responsabilité, de choix à faire. Face à ces inquiétudes existentielles, on développe des mécanismes de défense qui peuvent entraîner un surpoids, une surconsommation parce que c’est assez protecteur, mais l’on peut se sortir de ce cycle infernal avec de l’aide.
Les aliments industriels et le sucre = danger
Des émulsifiants ajoutés aux aliments industriels modifient leur durée de vie et leur goût, mais aussi et surtout le fameux microbiote dont tout le monde parle et qui joue un rôle incroyable pour le maintien d’une bonne santé. Le résultat est une inflammation intestinale qui conduit au stockage. On peut prendre du poids en cherchant à manger équilibré, s’il y a du sucre partout dans ce que nous avalons. Et puis, on mange beaucoup plus quand on mange sucré. Attention, le sucre est partout, souvent invisible, comme dans les sushis où le riz est souvent sucré et dans de nombreux aliments industriels gorgés de sirop de glucose, du fructose, d’amidon modifié, de sirop de maïs, et même s’il est facile à brûler puisqu’on l’utilise rapidement dans tous nos mouvements, s’il est ingéré en quantité trop importante, le sucre entraîne un risque de transformation en graisse. Ce qui arrive quand on dépasse nos possibilités métaboliques. Alors, pas d’apéro cet été ? L’alcool est toxique pour le foie et le système nerveux oui, mais on peut très bien boire un ou deux verres de vin tout en perdant du poids.
Notons encore que l’aspect génétique joue sur le niveau de la localisation de l’embonpoint, que la graisse la plus dangereuse est celle située au niveau du ventre. Elle traduit un trop plein de gras dans le pancréas et perturbe le métabolisme. Résultat : hypertension, diabète, problèmes cardiovasculaires. La solution semble simple, il faut s’inventer une façon de s’alimenter qui soit source de plaisir et d’équilibre, faire son marché, acheter des aliments de saison, retrouver le plaisir de la table, faire attention à son sommeil, garder la notion de plaisir, car lorsqu’on se restreint, on se prive et l’on provoque un rebond : on va remanger, donc on va se restreindre, etc. Finalement, un effondrement psychique est inévitable.
Pour conclure, la règle est : sauf en cas d’urgence médicale, pas de régime amaigrissant.