Elsa Schalck, la classe politique

Elle aura bientôt 33 ans et poursuit son brillant parcours, avec dans le dos le vent de la jeunesse. Elsa Schalck est engagée en politique, au sein de l’UMP, depuis l’âge de 18 ans. Sur la liste de Philippe Richert aux Régionales en 2010, elle n’est pas élue, mais Philippe Richert lui propose d’intégrer son cabinet. Elle est vice-présidente de la Région Grand Est, déléguée à la thématique « Jeunesse, Orientation et Démocratie territoriale », Major de promo de son école d’avocats, elle exerce sa profession et son rôle d’élue avec autant de passion, malgré l’échec de la Droite aux Européennes.

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Les résultats des Européennes ne vous ont pas donné envie de quitter le navire vous aussi ?
Dans mon engagement, j’ai toujours respecté les valeurs qui sont les miennes, notamment la loyauté et la fidélité. Je suis toujours fidèle à la famille des Républicains, où il y a beaucoup de talents, beaucoup de jeunes qui s’engagent localement, et je pense que la reconstruction passera par cette jeunesse et les élus locaux.

Un mot sur le « Mois de l’autre », une opération qui a vu le jour en Alsace en 2004, la « saison » 2019 fut une nouvelle réussite ?

Oui. C’est une belle opération qui sensibilise aux questions de l’autre, de l’altérité. C’est une opération exemplaire et inédite en France que nous avons souhaité élargir au Grand Est. Cette année, le fil rouge était le respect de la vie privée à l’ère des réseaux sociaux, 23 établissements ont participé à la clôture qui se déroule toujours au Conseil de l’Europe. De 15 000 jeunes en 2004, c’est aujourd’hui presque 100 000 jeunes qui participent à des opérations
« Mois de l’autre », elles permettent aux jeunes d’être acteur, d’être sensibilisés et en capacité à réfléchir. Je prends comme exemple les visites de mosquée, de synagogue et d’église. C’est une action emblématique, mais c’est surtout une opération à laquelle je crois profondément.

Le «Mois de l’autre» vous donne-t-il des pistes de travail pour l’insertion professionnelle, l’entrepreneuriat ou la mobilité, qui sont des priorités ?

Effectivement. Nous voulons inculquer une mentalité pour développer l’entrepreneuriat, c’est essentiel. La mobilité ou l’insertion professionnelle sont aussi de vrais enjeux pour lesquels les régions auront une responsabilité supplémentaire cette année. Il y a aussi la citoyenneté qui est un engagement fort de notre politique jeunesse. Je suis fière de nos actions en faveur du million de jeunes de 15 à 29 ans, c’est un habitant sur cinq dans le Grand Est ; cette mission est riche et me conforte dans l’engagement qui est le mien.

Un mot sur les changements majeurs de la prochaine rentrée scolaire 2019.

Il y aura évidemment la généralisation du manuel numérique avec le lycée 4.0 pour l’ensemble des classes de seconde et même quelques autres. La région est fortement engagée, c’est un marqueur important de notre politique. Il y aura aussi l’orientation avec la formation métier et 54 heures dédiées ; un travail est mené en lien avec le rectorat. Et puis, il faudra poursuivre et même intensifier les actions à destination des lycéens, évidemment sur le volet citoyenneté avec le « Mois de l’autre », mais aussi avec des appels à projets culturels.
Et, au mois de novembre, il y aura le renouvellement du Conseil Régional de jeunes.

Vous êtes venue à Haguenau, à Brumath et à Hoerdt en 2018, pour le tour régional de la jeunesse, vous avez rencontré l’ensemble des acteurs du territoire, pourquoi ?

L’idée était de faire un focus sur le territoire à la rencontre des élus et nous avions rencontré, par exemple, des élus de Basse-Zorn, des élus du conseil des jeunes qui ont réalisé un film tout à fait bluffant sur le harcèlement moral, ils ont été mis à l’honneur devant 700 jeunes, car nous l’avons projeté au Conseil de l’Europe pour la clôture du « Mois de l’autre ». On a senti une vraie dynamique dans la région.