FORD MUSTANG 390 FASTBACK GT 1968 « BULLITT »

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FORD MUSTANG 390 FASTBACK GT 1968 « BULLITT »

Tous ceux qui ont vu le film « Bullitt » n’ont pu que constater les goûts de Steve McQueen pour les belles voitures. Ce film est sorti aux Etats-Unis le 17 Octobre 1968, 50 ans après je me suis donc intéressée à une petite soeur de la N 558 et 559.

Il y a 50 ans sortait ce fameux film « Bullitt », véritable chef d’oeuvre en matière de courses poursuites made by Steve McQueen.

Pour parfaire son rôle, il a cherché quel type de véhicule un lieutenant de police pouvait se permettre et s’est tout naturellement tourné vers Ford, gros constructeur américain. Grand amateur d’automobiles, McQueen a recherché le plus gros modèle que la marque pouvait proposer.

Son choix s’est tout naturellement arrêté sur la Ford Mustang 390 Fastback en pack GT. Fin de l’année 1967 il commande 2 modèles en concession et cas assez exceptionnel à la commande, il a récupéré les 2 modèles se suivants, à savoir la N° 558 et la N°559 code S pack GT couleur Highland Green. Afin de trouver des financements pour son film, McQueen négocie un accord avec Ford, mais le constructeur n’y voyant aucun intérêt refuse.

L’acteur n’ayant pas apprécié ce refus, fait enlever tous les logos de la marque sur les voitures à leurs livraisons en Janvier 1968. Les jantes d’origines sont remplacées par des jantes American Racing et les cerclages en chrome des feux arrières sont repeints en noir. Il est même allé jusqu’à remplacer le volant par un GT 500 Cobra donné par son ami Carroll Shelby. Pas de publicité pour Ford, il ne fallait pas fâcher la star.

S’en suit une étape importante, les autorisations de tournage dans les rues de San Francisco. La mairie donne son aval à la seule condition que les véhicules ne dépassent pas les 50/60 km/h.

La suite on la connaît, les voitures ont déboulées à plus de 100km/h dans les rues ! McQueen faisait ce qu’il voulait et il s’en est donné le droit en finançant une piscine municipale pour la ville. Le tournage débutera en Avril et durera 3 mois.

Je ne suis pas une experte ou une fan assidue des américaines, mais quand je suis partie de Strasbourg après avoir rencontré Jacques et sa Mustang autant dire que j’avais des étoiles pleins les yeux ! L’histoire de cette voiture est extraordinaire et son propriétaire la fait renaître avec beaucoup de passion. C’était dans son objectif d’acquérir une américaine, les rencards et un arrêt par hasard devant le garage Americars Strasbourg à Mundolsheim lui ont fait rencontré Loïc Voelkel en 2012.

Loïc lui trouva la perle rare, mais l’affaire devait se faire rapidement, Jacques s’est lancé et en juin 2013 après être partie de Chicago et avoir traversée l’Atlantique, sa Mustang arrive. En regardant la photo à son arrivée et en la voyant maintenant je m’imagine le travail de fou qu’ils ont fait pendant plusieurs années sur cette voiture… un projet énorme..

Cette Mustang a été commandée début Février 1968, une 390 Cubic Inches, soit un 6,4l de 320ch, couleur Highland Green pack GT Fastback.. même modèle que McQueen mais en boîte auto et de plus elle est matching numbers.

1000 heures de travail pour Jacques qui a appris à restaurer sa voiture de A à Z ainsi que ses fonctionnements accompagné par Loïc qui s’est également chargé de trouver toutes les pièces même les plus rares. La tôlerie a été redressée et ajustée à l’ancienne.

La problématique de la restauration sera la peinture. Ils ont regardé le film sous toutes coutures afin de retrouver tous les reflets de couleurs en fonction de la lumière. Pari réussi !

Pour ce qui est de l’intérieur, cette Mustang reçoit un intérieur cuir pleine fleur noir en remplacement de celui en skaï d’origine. Les mousses sont neuves et les schémas de coutures sont minutieusement conformes à l’origine. Le volant sera également remplacé par celui de la GT 500 et les pneus seront montés sur les fameuses jantes American Racing.

La voilà prête pour le grand jour, oui le grand jour de Jacques et de son épouse… 3 jours après qu’elle soit immatriculée ils se sont mariés et leur Mustang les a conduit.

Pour ce qui est de la conduite, il faut y aller en restant humble car c’est plutôt furieux si on a le pied lourd. La tenue de route est un peu rock’n’roll et le freinage s’anticipe comme sur toutes les anciennes.

Elle est plus dure à rouler que la 289, plus lourde et plus nerveuse elle s’inscrit moins bien dans la courbe. La consommation fait un peu peur aussi mais on est bien d’accord que ce n’ est pas une voiture qui se roule tous les jours….

Ce gros V8 de 6,4l et cette restauration extraordinaire m‘auront marqué.