Gundershoffen – Safae Ainas sur le « chant » des possibles

Employée dans le service marketing d’une entreprise de Mertzwiller et mère de deux enfants, la jeune chanteuse de 33 ans a sorti son deuxième titre appelé Cœur brisé. Sa première chanson, J’attends un signe, cumule plus de 65 000 écoutes.

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Safae Ainas, sur le tournage du clip de Cœur brisé à Niederbronn-les-Bains. / ©Sanhaji Production

La musique, bien qu’elle s’y soit intéressée très tôt, n’était pas son objectif premier :
« À 13 ans, j’étais inscrite au conservatoire au Maroc où je faisais du piano. J’étais aussi dans une chorale. Ce sont les études qui m’en ont éloignée ». Safae a quitté le Maroc pour la France pour suivre des études supérieures. Diplômée d’un master 2 en marketing, elle a d’abord travaillé dans le domaine bancaire puis dans une entreprise de meubles de Mertzwiller. La jeune femme n’avait alors qu’un seul rêve : commencer une belle carrière et fonder une famille. Elle y est parvenue, mais sa vie n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, notamment ses expériences sentimentales. Si l’amour l’a déçue, il a au moins fait ressortir en elle le besoin de s’exprimer, de le faire en chantant: « Quand j’habitais à Niederbronn-les-Bains, j’ai fait la rencontre d’une personne qui m’a tout fait oublier. Alors que je pensais à lui, je me suis mise à écrire une première chanson ». Cette musique, c’est J’attends un signe, mais il n’est jamais arrivé : « J’ai été déçue, mais ça m’a donné envie d’écrire davantage. Cœur brisé raconte cette déception. »

Passer à l’étape supérieure

Après la sortie de J’attends un signe, Safae Ainas a été approchée par une maison de disques : « Elle m’a proposé un contrat, mais j’ai refusé. Il était prévu que je fasse douze titres et plusieurs clips. Pour ça, il aurait fallu que je me consacre à 100 % à la musique. Je n’étais pas encore prête à tourner la page, à laisser mon travail de côté et commencer une nouvelle vie. Avant d’accepter ce genre de contrat, il faut que j’accumule plus d’expérience. Je ne suis pas fermée à grandir. Je pourrais peut-être dire oui à un producteur local qui s’adapterait à ma vie et ne chamboulerait pas tout ». Si la vie n’a pas été tendre avec elle, Safae relativise : « Une fin ne doit pas être une fatalité. Elle peut ouvrir un nouveau champ des possibles ».