Haguenau vers le podium ?

L’Union Haguenau s’est qualifiée pour les demi-finales du Top 12 après une dernière manche de poule épique contre Lyon. Tous les espoirs sont permis.

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Des duels en gymnastique ? Oui, c’est le principe de ce championnat de Top 12. Trois duels par agrès, et (presque) comme au foot 3 points la victoire, 1 point la défaite. Vous additionnez le tout, et vous avez le vainqueur. La semaine dernière, contre une équipe de Lyon diminuée par les absences, on pensait les Haguenoviennes dans leurs petits souliers. « Sur le papier, ça semblait une formalité », reconnaît la coach Kelly Kistler. « On s’est peut-être un peu relâchées… »

Le début de rencontre est serré, jusqu’à 12-12, après une double chute de Morgane Osyssek aux barres asymétriques alors que Mathilde Bylebyl et Mathilde Wahl avaient replacé les « Hag’s » en tête. À la poutre, les Alsaciennes remettent les pendules à l’heure et se détachent nettement au score. Les Lyonnaises jouent leur va-tout au sol et viennent finalement échouer à 4 points (26-22). 

Le Meaux Bleu 

Dans ce Top12, l’Union Haguenau termine finalement 2e de sa poule, en remplissant l’objectif annoncé. « On est super contents puisqu’au pire des cas, on sera 4e du classement final. Maintenant, il faut aller chercher un podium. » 

Dans ce système relativement alambiqué, la prochaine rencontre face à Meaux aura un caractère décisif :  « Si on les bat, on jouera ensuite pour la 1ère ou la 2e place… Si on perd, ce sera pour la 3e ou la 4e… Les filles ont vraiment envie de sortir de ce Top 12 avec une médaille. » 

Mais Meaux, c’est du costaud : des gymnastes de l’Insep, de l’équipe de France, et même une finaliste des JO à la poutre. Et c’est le champion de France de titre ! « C’est du 50-50 », juge néanmoins Kelly. « Une compétition comme ça, ça se joue à une stratégie, à une forme du moment… Et puis on va jouer à Haguenau, ça change la donne. Les filles connaissent la salle, les agrès, elles sont plus à l’aise, et puis le public sera là pour nous soutenir ! » C’est ce qu’on appelle tendre une perche. 

Rendez-vous le 2 mars.