Haras William Haar : la vraie nature des chevaux

Des chevaux, à Pfaffenhoffen, il y en a toujours eu. Mais voici un an que William Haar a repris les haras nationaux situés sur les hauteurs du village. Avec sa femme Francine, il éduque les chevaux et enseigne l’équitation façon “horsemanship”.

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Francine et William Haar sur le mountain trail avec Ima. / ©SB

Considérer le cheval « comme un partenaire plutôt que comme un outil », c’est le credo de William Haar. Petit, dans le Kochersberg, il découvre le poney et les cours d’équitation classiques, sans jamais être convaincu. C’est en Allemagne qu’il va apprendre le « horsemanship, de cheval, homme et leadership, détaille-t-il. Il s’agit en tant qu’humain de reproduire le leadership naturel du cheval, en lui donnant envie de faire, en lui faisant comprendre plutôt qu’apprendre ». William se passe par exemple de rênes, il utilise simplement son poids, ses jambes pour diriger le cheval.

Compétition d’équitation de western

De ses nombreux passages aux États-Unis et au Canada, il a ramené son look de cowboy, mais a aussi réussi une carrière professionnelle dans la compétition d’équitation de western, avant de passer son brevet d’État de moniteur en France. La vente des anciens haras nationaux laissés en désuétude est l’occasion de revenir en Alsace après dix ans en Bourgogne. Francine se souvient : « C’était un centre de reproduction construit en 2003. Après un mois de nettoyage, beaucoup de réparations, les clôtures, changer le sable du manège, refaire l’appartement pour vivre près des chevaux, nous avons ouvert en septembre 2021».

Trois types de chevaux cohabitent: les chevaux d’école, « pour l’instruction, il y a Ima, Shine, Apache, Pepito, Maeva », énumèrent-ils. « Le but est de rendre les gens autonomes, sauf que chez nous, dans le manège, ils sont 6 ou 7 et ne se suivent pas, ils marchent où ils veulent. » D’autres testent « le moutain trail, un pré avec obstacles naturels, comme un gué, des escaliers ». Viennent ensuite les chevaux de propriétaires qui prennent pension au haras. Enfin, « les chevaux de travail, que l’on débourre, qui se perfectionnent dans une discipline ou qui ont un souci relationnel ».

Rééducation comportementale

La rééducation comportementale, c’est le domaine de William. Toujours modeste, il note tout dans un classeur, pour évoluer dans ses méthodes et les enseigner. Quant à Francine, entre accueil et administration, elle va aussi « imprégner les poulains pour les habituer à l’homme dès qu’ils auront 15 jours ». Les week-ends et vacances, des stages sont également prévus, à thème. Et en septembre, le haras organisera une journée portes ouvertes pour la rentrée.

Infos www.williamhaar.com ou 06.83.48.40.32