Hyundai Ioniq 5, la métamorphose

Hyundai change de paradigme avec sa gamme Ioniq. Adieu la grande berline proposée en version électrique, hybride et hybride rechargeable. L’heure est à la famille regroupant uniquement des modèles 100 % électrique dont le genre est déterminé par le numéro. La Ioniq 5 ouvre ce nouveau bal.

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Rarement modèle d’un constructeur généraliste comme Hyundai n’a fait une aussi forte impression esthétique que la nouvelle Ioniq 5. / ©dR

Grâce à sa Ioniq, Hyundai s’affirmait dès 2016 comme un constructeur capable de proposer des solutions alternatives aux énergies fossiles. La berline se présentait en effet en version électrique, hybride ou hybride rechargeable. Depuis, le constructeur coréen a frappé un coup mémorable avec son Kona, le premier SUV urbain également proposé dans toutes les motorisations imaginables, devançant ainsi la concurrence.

Aujourd’hui, c’est au tour de la Ioniq d’entamer sa révolution. Le modèle se transforme en une grande famille qui désigne aujourd’hui un ensemble de véhicules uniquement 100 % électrique. C’est désormais le numéro accolé à cette appellation qui détermine le nom du modèle. Hyundai a déjà annoncé l’arrivée de la Ioniq 6, une grande berline, et de la Ioniq 7, un SUV familial. De plus petits modèles sont également déjà dans les cartons. En attendant, la première à ouvrir ce nouveau bal est la Ioniq 5, un SUV compact au positionnement intrigant.

Un positionnement haut de gamme

La Ioniq 5 est en effet l’un des modèles les plus chers du catalogue du constructeur coréen. Vendu à partir de 43 600 € (hors bonus) et grimpant rapidement vers 60 000 €, ce SUV se place sur un segment résolument premium. Ce changement de gamme peu habituel chez Hyundai se retrouve dans les lignes.

Le style est une parfaite alchimie entre des lignes marquées, avec un retour aux formes droites et carrées, et des rondeurs dynamiques. La signature lumineuse rectangulaire dans un espace fuselé, juste au-dessus d’une calandre minimaliste, est du meilleur effet. L’arrière, très droit, mais sans arêtes saillantes comme on peut le voir sur une Peugeot 3008, est en nette rupture par rapport à ce qui est dans l’ère du temps. La prise de risque est importante mais le résultat est une franche réussite.

Deux niveaux de puissance, 170 et 306 ch, et deux batteries de 58 et 72,6 kWh, sont au programme, pour une autonomie pouvant aller jusqu’à 460 km.

Place au confort

L’expérience futuriste débute dès que l’on approche de la voiture. Reconnaissant son propriétaire, la Ioniq 5 déploie ses poignées affleurantes. Le cockpit composé de deux écrans numériques confirme cette sensation que l’on est quelque part entre l’auto et un vaisseau spatial tout droit sorti de Star Wars. Les technologies embarquées progressent : la surveillance des angles morts, par exemple, profite d’un affichage par caméra dès que le clignotant est enclenché, tandis que les portes arrière contrôlent l’arrivée éventuelle d’un véhicule. La dotation technologique est inédite pour un modèle de ce segment, expliquant en partie le prix d’achat élevé.

Mesurant 4,64 m de long et 1,65 m de haut, le SUV a tout d’une berline surdimensionnée.

Il est par exemple 14 cm plus long que le nouveau Tucson. Grâce à l’empattement record de 3 m de la Ioniq 5, l’habitabilité du véhicule est exceptionnelle, surtout à l’arrière. Sans oublier le coffre généreux de 527 l. Sous le capot, il faudra choisir entre un et deux moteurs (2×2 et 4×4) développant 170 et 306 ch et deux batteries de 58 et 72,6 kWh. L’autonomie varie de 380 à 460 km et, sur une borne 350 kW (encore très rare), la Ioniq 5 passe de 10 à 80 % de charge en 18 minutes, grâce à sa plateforme 800 V. Seule la Porsche Taycan propose une telle architecture. Hyundai vise très haut.

L’intérieur d’une rare habitabilité a tout d’un film de science-fiction futuriste.