vendredi 4 octobre 2024
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Isabella Hébert – Miss Alsace d’ici et d’ailleurs !

Au bout d’une longue cérémonie de quatre heures sur la scène du Royal Palace de Kirrwiller, Isabella Hébert de Mundolsheim, la candidate n°6, âgée de seulement 20 ans, est devenue Miss Alsace 2024. Issue d’un berceau familial multiculturel, entre Colombie et Alsace, elle a su charmer le public et le jury (dont Maxi Flash faisait partie), en misant sur son authenticité. Son discours, improvisé, teinté d’humour, mais remarqué, aura fait mouche ! Lors de la traditionnelle et interminable journée média, elle s’est longuement confiée à Maxi Flash.

Isabella, félicitations pour cette victoire. L’élection était il y a quelques jours. Quel a été votre sentiment à l’annonce du résultat ? Êtes-vous descendue de votre petit nuage depuis ?

Honnêtement, j’étais complètement perdue. Quand j’étais face à Lorena (Lamy, candidate n°4, NDLR), je m’attendais à finir première dauphine. J’étais terrorisée. Quand j’ai entendu l’annonce du résultat, j’ai essayé de garder une certaine dignité, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai explosé en sanglots. La sensation était incroyable. Encore maintenant, je n’arrive pas à arrêter de regarder les vidéos des résultats. Ça me paraît encore complètement fou. Je ne réalise pas du tout ce qui m’est arrivé. C’est que du bonheur ! Durant cette première semaine dédiée aux médias, quand les journalistes ou animateurs m’annoncent comme Miss Alsace, j’ai encore du mal à réaliser, je ne me sens pas concernée.

Une de vos particularités, c’est votre double culture. Alsacienne de naissance, vous avez aussi grandi dans la culture colombienne. Quel lien entretenez-vous avec ces racines latines ?

En réalité, j’ai grandi dans les deux cultures, mais j’ai toujours vécu en France, à la française. Grâce à ma mère, qui est colombienne, j’ai la moitié de ma famille en Colombie. D’ailleurs, très tôt dans ma vie, elle m’a beaucoup inculqué sa propre culture latine. J’ai grandi dans la danse et la musique. Mon regret, c’est de m’être trop focalisée sur la culture colombienne, et trop peu sur la française, mais j’ai encore le temps de me rattraper ! Côté études, j’ai toujours été tournée vers l’international. Quand j’étais petite, je suivais un cursus allemand bilingue. Je parlais et comprenais la langue à merveille, mais je l’ai un peu perdu. Grâce à mes grands-parents alsaciens, j’ai aussi découvert le dialecte local, que je comprends. Plus tard, à mon entrée au lycée des Pontonniers, je me suis lancée dans une filière internationale espagnole. J’ai pu passer un double baccalauréat, c’est une chance ! De plus, le fait de savoir parler espagnol, qui est la quatrième langue la plus parlée au monde, ne pourra que me servir à l’étranger.

« Grâce au concours Miss Alsace, j’ai pris conscience que je pouvais parler, que j’avais mes propres opinions et que je pouvais les exprimer librement »

Votre vie a aussi été tournée vers le voyage, la découverte du monde…

C’est vrai. Mes grands-parents maternels sont toujours en Colombie. Quant au reste de ma famille, il est éparpillé un peu partout dans le monde. Une grande partie réside aux États-Unis. Quand j’étais petite, à chaque fois que nous avions l’occasion, nous prenions l’avion pour aller les voir. Une chose est sûre : j’y retournerai dès que possible !

Vous aviez déjà participé au concours Miss Alsace en 2022. Vous aviez terminé première dauphine, soit seconde lors de l’élection. Est-ce que cette expérience vous a aidé pour votre deuxième tentative ?

Mes deux participations à Miss Alsace ne sont absolument pas comparables. Je les ai vécues d’une façon différente. Il y a deux ans, lors de ma première candidature, je n’avais que 18 ans. Petite, j’étais de nature très timide, je me cachais beaucoup, je restais beaucoup en retrait et ne me mettais pas en avant. J’ai toujours eu cette réputation dans la famille. À la majorité, c’était encore le cas, mais grâce au concours Miss Alsace, j’ai pris conscience que je pouvais parler, que j’avais mes propres opinions et que je pouvais les exprimer librement. Avec du recul, j’ai conclu que c’était une bonne chose que je finisse première dauphine. Par ce classement, le comité a voulu me montrer que j’avais les capacités, mais que ce n’était pas mon moment. Après cette première expérience, j’étais fermée à l’idée de recommencer l’aventure. Il m’a fallu beaucoup de réflexion et de longues discussions pour me faire changer d’avis. En études à Toulouse, certains m’ont même poussée à me présenter localement, mais c’était hors de question. Je ne pouvais pas représenter une région que je ne connaissais pas. En plus, je préférais la tarte flambée au cassoulet (rires) ! Finalement, la vie m’a fait revenir en Alsace, donc je devais tenter. J’ai agi pour ne pas avoir de regrets.

Isabella, entourée d’Adeline Vetter, Miss Alsace 2023, d’Eve Gilles, Miss France 2024, et de ses dauphines. / ©Kahneda
Miss Alsace, c’est une aventure, vous avez répété ce mot à plusieurs reprises. Qu’en retenez-vous ?

La préparation a été intense, mais je retiens surtout des rencontres, qui ont eu une influence énorme sur ma vie. J’étais accompagnée par un coach sportif, qui a été présent du début à la fin ; j’ai rencontré des personnes qui tenaient une clinique esthétique, dans laquelle j’ai été embauchée ; j’ai rencontré onze femmes pleines d’ambition… Toutes ces personnes sont devenues des amis. Elles m’ont soutenue. J’ai ressenti beaucoup de fierté lors de ma victoire. C’était une aventure humaine.

Votre discours, avec votre référence aux régimes difficiles en Alsace, a été bref, mais remarqué !

C’est vrai ! Il faut savoir que je déteste apprendre les choses par cœur. À l’école, c’était ma pire hantise. En me penchant sur mon discours, j’avais l’impression d’apprendre du Victor Hugo, ça n’allait pas, ça ne collait pas à ma personnalité. J’ai fait le choix de respirer et de dire ce qui me passait par la tête. J’ai choisi la deuxième solution. J’avais à cœur de montrer mon côté spontané, celui que connaissent mes amis ou ma famille.

Vous suivez un BTS en communication, tout en étant en alternance dans une clinique. Vous allez devoir mener deux vies de front. Vous sentez-vous prête ?

Miss France, c’est une aventure qui peut déboucher sur une carrière, elle peut nous ouvrir beaucoup de portes. Mais il faut avoir autre chose à côté, garder un rythme de vie. Mes études, je les ai commencées, je souhaite les terminer. Je ne dis pas que ça va être simple de mener ces deux vies de front, mais je tâcherai de faire preuve d’organisation et de rigueur. Je me sens prête.

La date à retenir

Le samedi 14 décembre, à l’Arena Futuroscope, à seulement quinze minutes de Poitiers, Isabella Hébert représentera l’Alsace lors de l’élection Miss France 2025.

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