La Mustang Mach-E GT passe le mur du son

La Ford Mustang fut l’une des premières sportives à tourner le dos au thermique pour se jeter dans les bras de la fée électricité. Toujours en avance d’un temps, voici la version Mach-E qui se pare des lettres d’or « GT » pour mieux pousser les watts et affoler les compteurs.

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La Ford Mustang Mach-E se dote d’une version GT développant 487 ch et 860 Nm de couple pour environ 500 km d’autonomie. / ©dR

Avec le passage de la Ford Mustang à l’électrique, c’était toute une époque du grand livre de l’histoire automobile qui se tournait. Le ton était déjà donné avec la disparition progressive des modèles sportifs, des carrosseries coupées ou cabriolet au profit des SUV ou encore avec l’hybridation massive. Les derniers bastions du thermique tombent un à un. En déclinant sa Mustang Mach-E en version survoltée GT, Ford parvient à démontrer que la nostalgie va un temps mais qu’il est l’heure d’écrire un nouveau chapitre.

Adieu nostalgie

Dire adieu aux lignes interminables et vindicatives de l’éternelle Mustang et voir poindre la mélancolie à l’évocation du râle rageur de son iconique V8 n’est pas renoncer. Pour les puristes qui n’ont pas peur du malus écologique, il reste au catalogue la Mach 1, dernière relique d’un temps touchant à sa fin. Certes, il faut se faire aux formes élevées et trapues de la nouvelle génération qui, sans être aussi haute qu’un SUV pur jus, coche tout de même la plupart des cases de ce genre qui a cannibalisé toute la gent automobile. Là encore, c’est une question de goût et, sans cette référence historique impérissable en tête, il est difficile de ne pas être séduit par la proposition stylistique offerte par la Mustang électrique.

Par rapport à la Mach-E classique, cette version GT se voit doter d’une calandre noire en polycarbonate, d’un bouclier avant spécifique ajouré, de jantes de 20 pouces et de deux teintes de carrosserie Grabber Blue et Cyber Orange qui lui sont exclusivement réservées. À l’intérieur, on regrette que l’ambiance manque un peu de folie, mais on est rapidement conquis par la dotation technologique (l’écran tactile de 15,5 pouces placé à la verticale impressionne) et l’excellent niveau de finition. Avec 4,71 m de long pour 1,88 m de large et 1,63 m de haut, la Mach-E GT accueille confortablement cinq passagers et propose une capacité d’emport correcte avec deux coffres, un de 81 litres à l’avant et l’autre de 402 litres à l’arrière. Le reste se passe sous le capot.

L’intérieur manque un peu de folie mais demeure très bien doté technologiquement et, surtout, irréprochable au niveau des finitions.

Sans complexe

Même portée par un bloc électrique développant 350 ch, la Mach-E n’arrivait pas à faire de l’ombre à la Mach 1 et à son V8, en termes de performances pures. La déclinaison GT remet les pendules à l’heure en poussant la puissance à 487 ch et le couple à un seuil inouï de 860 Nm. Autant dire que ça pousse vite et fort : le 0 à 100 km/h est avalé en 4,4 s malgré les 2,3 t de la bête ! C’est aussi bien que le coupé, avec une différence notable au niveau de l’habitabilité. Le comportement routier est au diapason, ce qui est surprenant pour un véhicule aussi imposant. La suspension adaptative MagneRide y est pour beaucoup.

En passant à l’électrique, la Mustang ne tourne donc pas le dos à son caractère fougueux et à son ADN sportif. Grâce à sa batterie de 99 kWh (option AWD Extended Range), l’autonomie de la Mach-E GT flirte avec les 500 km, ce qui est confortable. Affichée à 77 490 €, elle est finalement vendue au même prix que sa cousine thermique qui est plombée par 30 000 € de malus. Le futur a peut-être du bon !