jeudi 3 octobre 2024
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Le BCGO se lance dans la formation

Le pensionnaire de ProB continue de se structurer pour s’installer durablement dans le paysage professionnel français. Et cela passe par un ancrage encore plus fort et une formation efficace.

Etre coach de l’équipe réserve (N3), cela peut paraître ingrat. Mais Julien Zoa, 34 ans, ne se sent pas du tout dans l’ombre de l’équipe de ProB : « Déjà, je suis intégré au staff de la ProB, et ensuite j’ai une vraie mission d’éducateur au club. J’ai une équipe de 19 ans de moyenne d’âge. On a opté pour un rajeunissement de l’équipe, tout en appliquant le même fonctionnement que les pros. L’exemple du travail qu’on fait, c’est Mael Muller, qui s’entraîne depuis une quinzaine de jours avec les pros. » 

« Le but, c’est qu’on récupère les meilleurs jeunes d’Alsace »

Motivé comme jamais, l’ancien joueur de N3 à Neuilly-sur-Marne ou Noisy-le-Grand a pris en main le dossier du centre de formation, un projet qui doit lui permettre de valider ses diplômes. « Avec un vrai centre de formation, tu facilites l’hébergement des gamins, et donc tu peux les faire travailler encore mieux, tu peux mieux t’adapter au niveau scolaire. Le but, c’est qu’on récupère les meilleurs jeunes d’Alsace. » Cela dit, sur les 125 demandes arrivées sur son bureau pour les journées de détection du week-end prochain, une centaine arrivent de région parisienne ! Et Julien se refuse à toute discrimination en faveur des Alsaciens. « Ah non, sûrement pas ! La discrimination, pas avec moi ! On veut trouver la perle rare, ici, en Alsace, mais il faut avant tout des jeunes qui ont le niveau. Il n’y aura aucun favoritisme. » 

Julien Zoa a néanmoins conscience qu’une équipe pro qui afficherait deux, trois joueurs issus du cru, ça aurait de la gueule. « Quand tu vois la ferveur, ici, c’est incroyable. Alors tu
mets des Alsaciens dedans… » 

« L’Alsace, c’est le meilleur endroit pour vivre le basket, vraiment. »

L’ancien parisien imagine déjà les grondements de l’Espace de la Forêt, lui qui découvre encore un peu une région qui l’a bien accueilli : « Bon, on ne va pas mentir, à Paris, si tu veux manger à 22h, tu peux. Ici, ce n’est pas très possible (rires). Mais on m’avait prévenu sur un point qui se vérifie : on m’a dit, attention, en Alsace, ça va parler basket. Et c’est impressionnant ! C’est le meilleur endroit pour vivre le basket, vraiment. » 

« Dans l’est, ça sait shooter »

Sous le charme de cette région qui pue le basket, comme on dit, Julien Zoa a déjà eu l’occasion de déceler un « style alsacien » : « Quand j’étais à Paris, j’entendais toujours, dans l’est, ça sait shooter. Je confirme. » Et ce n’est pas le style de jeu de l’équipe fanion qui ira à l’encontre de cet a priori. Julien est aussi enchanté de poursuivre sa carrière sous la coupe de Ludovic Pouillart, qu’il a déjà assisté en N1, à Cergy. « J’ai toujours suivi ce qu’il faisait. Je l’ai vu venir à Gries, monter en ProB, mais jamais, ja-mais, j’aurais imaginé que c’était un petit village comme ça. » 

Le ton n’est pas péjoratif. Il est au contraire plein d’admiration et d’amour pour ce petit bout d’Alsace qui fait tant parler de lui. Et qui vient d’adopter un nouvel enfant bercé par la grosse balle orange.   

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