Chez moi, derrière la lune, hender’m Mond d’Heim, on veut bien vivre avec son temps, bloss net evertrivè (faut juste pas exagérer) !
On a bien été forcé de le constater : s’esch Modè (c’est à la mode) d’avoir un smartphone. Mais ce n’est pas le genre de diktat qui va m’empêcher de continuer à utiliser mon portable vintage met dè Klapp’ offè nàtirlich (avec le clapet ouvert évidemment) ! Clapet d’ailleurs bien pratique puisque lorsqu’il est fermé, il m’évite les appels involontaires à mon dernier contact, en l’occurence d’Mammè (Maman), pendant que je critique devant mes copines la consistance de son dernier Griessbapp’ (bouillie de semoule)…
En plus, il est tout petit, il tient dans un Hossèsack (une poche), il peut tomber cent fois, net hen zè brengè (increvable)! Côté moins pratique : pour écrire «Morue» (oui ça m’arrive plus souvent qu’on ne peut le penser), cinq lettres, il faut activer 11 fois son Dümè (pouce) si ce n’est plus, si on cafouille sur une touche !
Et puis inutile de compter sur le correcteur d’orthographe, s’esch kenner drann (il n’y en a pas), l’occasion rêvée de revoir ses conjugaisons ! Alors même si c’est altmodisch (vieux-jeu), j’y tiens moi à min altès Gscheer (mon vieil outil) qui sert simplement à téléphoner ou envoyer un SMS ! Ah oui, petit message personnel, arrêtez de m’envoyer des Belder (photos), je ne verrai que les Kommetarè (commentaires) et je vous assure que sans l’image, un «oh des champignons !» laisse place à bien des interprétations…
Pour finir, je tiens à préciser qu’avec sa charge tous les quinze jours, mon Altertum (antiquité) est tout sauf un Stromfrasser (bouffeur d’électricité), eh oui, un exemple en matière d’économie d’énergie ! Aha un’ esch des net grad Modè ? (et ça, ce ne serait pas à la mode ça justement ?)