Les deux amis, devenus associés, avaient à cœur de mettre à profit leurs compétences et leur expérience afin de « créer une entreprise à mission qui apporte une réponse, aussi modeste soit-elle, à la double contrainte carbone », expliquent-ils sur leur site internet. Melia est née d’un constat très simple : le changement climatique n’est plus une théorie, mais fait désormais partie de la vie. Pour le limiter, « il devient primordial de revoir notre approche énergétique, de valoriser chaque ressource disponible et de se réaligner sur les cycles naturels ». Ainsi, Melia a voulu proposer des solutions alliant économie et écologie. La première, sur leur longue liste de solutions, c’est d’utiliser du bois des déchets verts pour produire des granulés de chauffage hautement efficients : « Grâce à ce procédé, chaque citoyen devient pourvoyeur de sa propre énergie ». En effet, les déchets verts finissent pour 95 % d’entre eux en compost, mais servent aussi à produire du bois fermenté. Les forêts, de leur côté, servent pour le sciage, mais aussi pour des granulés (95 %). Melia, avec sa solution, souhaite bousculer cette hiérarchie, en transformant les déchets verts en granulés, sans avoir besoin de toucher aux forêts. En décembre, la société alsacienne a officiellement été admise chez SEMIA, un incubateur d’excellence de la Région Grand Est, membre du réseau Quest for change.
Une feuille de route vertueuse
Cette initiative vise significativement à réduire l’empreinte carbone. Sous cinq ans, Melia vise un objectif annuel de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 4 000 tonnes par an, soit l’équivalent de près de vingt millions de kilomètres parcourus en voiture. Cette année, l’équipe va continuer sa recherche et son développement. En 2025, elle proposera un pilote, avant de passer à l’étape de la massification l’année suivante, et la diversification à partir de 2027.