Mercedes GLS, la Classe S des SUV

La Mercedes Classe S est considérée par beaucoup comme la plus luxueuse et confortable des berlines premium. Alors, quand l’Étoile annonce la sortie du GLS et le présente comme le « Classe S » des SUV, la curiosité est à son comble. Le prestigieux crossover tient-il la comparaison ?

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Certains héritages sont plus lourds à porter que d’autres. En s’avançant comme le pendant SUV de la Classe S, le tout nouveau GLS s’est ajouté une pression supplémentaire. En plus de celle déjà naturelle d’être un pur produit de Stuttgart ayant pour ambition de rivaliser avec l’Audi Q7 et le BMW X7. Mais les stars ne tremblent pas devant ce genre de considérations. Mercedes a doté son GLS de toutes les armes nécessaires à sa prise de pouvoir au sein de cet impressionnant triumvirat. Une nécessité quand on sait que 40 % de la production de ce crossover s’écoule aux États-Unis et que le reste part majoritairement pour la Chine, marchés cruciaux pour Mercedes. Le GLS daignera tout de même faire une petite halte par l’Europe en début d’année prochaine. Son passage au Salon de Francfort lui donnera l’occasion de tester son pouvoir d’attraction.

L’extraterrestre

C’est une toute nouvelle génération du GLS qui s’apprête à prendre la route. Mercedes a entièrement revu sa copie en se servant de la nouvelle plateforme du GLE. Ses dimensions en font un véritable objet roulant non identifié, en particulier sur nos routes où il fait figure d’extraterrestre. Avec ses 5,21 m de long et 1,96 m de large, le nouveau GLS semble venir tout droit d’une autre planète. C’est 8 et 3 cm de plus que son prédécesseur qui était déjà pour le moins imposant. Premium allemand oblige, le style reste très classique et dans la droite ligne des récentes productions de l’Étoile. La doctrine germanique ne change pas : rien ne doit plus ressembler à un ancien modèle qu’un nouveau modèle. L’histoire d’une voiture s’inscrit dans le temps à travers un style… atemporel. Il n’y a pas grand-chose à redire esthétiquement à part que le GLS a un peu de mal à cacher sa démesure derrière des lignes plutôt discrètes. Même la calandre fait dans la discrétion. Le GLS en impose naturellement. En se plaçant au volant, on comprend vite pourquoi Mercedes a fait le rapprochement avec la Classe S. Le GLS permet de voyager en classe affaires. On ne sait d’ailleurs pas très bien sur quoi s’extasier le plus. Les six sièges pullman d’un confort inégalé ? La console centrale high-tech et sa dalle numérique monumentale intégrant d’un seul élan l’instrumentation et l’écran d’info-divertissement ? Les cinq écrans ? Les six ports USB ? Le hotspot wifi ? Les poignées rehaussées par des petites LED ? La caméra qui « lit » la route pour ajuster en temps réel les suspensions ? La fonction Curve qui incline la caisse dans les virages afin que les passagers ne sentent ni roulis ni force centrifuge ? La symphonie des matières ? Le silence absolu ? Le commun des mortels ne croisera certainement pas beaucoup de GLS sur la route, notamment en Europe, mais un tel joyau ne passera pas inaperçu.

Hors sol

Jusqu’au bout des jantes, le GLS fait dans la démesure. Sous le capot, 6-cylindres et V8 mènent une cavalerie comme sortie d’un autre temps. La gamme européenne s’articulera autour du 350d (286 ch), du 400d (330 ch) et du V8 580 de 489 ch. La transmission intégrale 4Matic et la boîte automatique à neuf rapports sont de la partie. Autant dire qu’il est impossible de prendre à défaut ce gros SUV qui dévore la route comme un grand fauve sa proie. Les tarifs débutent à 97 150 €, le V8 culminant à 121 150 €. À ces niveaux de prix, le malus de 10 500 € semble avoir une importance toute relative. Destiné à d’autres contrées que les nôtres, ce GLS devrait rapidement glaner son statut d’idole altière.