Nathalie Mercier, Sur scène, Baby !

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Nathalie Mercier

Nathalie Mercier, Sur scène, Baby !

Avant les trois représentations de la Revue Scoute 2018 à la Mac de Bischwiller du 19 au 21 avril, Maxi Flash a rencontré l’une des comédiennes incontournables de la troupe. Nathalie Mercier qui vit une année très difficile, elle est sur scène malgré plusieurs AVC et le décès de son papa. La revue a attiré 45 000 spectateurs en 2017, et sans doute autant cette année pour sa 34e édition.

Bonjour Nathalie. Depuis 2004, chaque année vous êtes à l’affiche de la Revue scoute, vous prenez toujours autant de plaisir, mais 2018 est pour vous très particulière…

C’est effectivement une année très particulière, car j’ai fait trois AVC. J’ai passé seize jours à l’hôpital, j’ai été hospitalisé pendant une partie des répétitions que j’ai démarrée en décembre sans savoir si j’allais aller jusqu’au bout. Ce n’était pas du tout gagné, il fallait trouver de l’énergie. Là, j’ai découvert des humains, de vrais humains en face de moi, de sacrés humains, de vrais amis qui m’ont sacrément soutenu. En fait, je suis entrée dans le spectacle petit à petit, jour après jour, les autres m’ont laissée gérer. Le soir de la première, j’ai fait quatre sketches, quinze jours plus tard, j’en avais dix de plus. En attendant que je sois prête, ils ont bossé et joué à ma place. C’était un soutien incroyable. Je ne pensais vraiment pas pouvoir le faire cette année, je me disais que c’était impossible, que je ne pouvais pas être sur scène, je ne tenais pas debout. Tout cela et le décès de mon père, waouh, ils ont été tellement présents… Je ne sais pas s’il faut parler de tout cela… 

Je pense que c’est bien, que vous êtes un exemple. Cela serait plus facile d’arrêter ? Peut-être, non ?

Être sur scène te sauve, te redonne de l’énergie. J’aurais pu couper, oui, car c’est tellement fatiguant, mais il y a un tel public qui te renvoie des ondes positives, une énergie pas possible, un truc de fou, c’est vraiment particulier. C’est mon quotidien, mon travail, c’est ce qui me tient debout.

Vous allez retrouver le public du nord de l’Alsace, à la Mac de Bischwiller, un endroit que vous connaissez bien.

J’ai fait quelques spectacles à la Mac, c’est une salle que j’aime beaucoup, qui m’est chère. J’ai joué une adaptation du Petit Chaperon Rouge il y a super longtemps, et des Feydeau avec ma compagnie. Quand j’étais plus jeune, j’ai donné pas mal d’ateliers, des cours de théâtre pour enfants ou pour ados et même pour adultes, à Bischwiller.

Quelques mots sur la Revue 2018 « #Hashtag la vista, Baby ».

Parfois, on aime plus ou moins les sketches.
Cette année, il n’y a pas un seul qui m’ennuie. On le dit chaque année, mais c’est vraiment un super bon cru, il y a tous les ingrédients qu’il faut, une fois de plus, pour faire un beau spectacle. Et puis, on bouge dans la région, on va encore plus loin. Chaque soir Denis Germain dit : « Bon, cette année on a une grande nouvelle à vous annoncer, c’est une tournée mondiale, on part à l’étranger, on va à Bitche. Et on a fait tous les vaccins. » 

Après la revue, vous avez des projets ?

Je travaille avec la Compagnie Mémoires Vives, depuis deux ans. Avec Yann Gilg, nous allons tourner le spectacle Sorcières adapté du livre de Jacques Roehrig : L’holocauste des sorcières d’Alsace, un effroyable massacre au cœur de l’Europe humaniste. Nous avons quelques dates de prévues, notamment à Marseille. S’il y avait une personne avec qui j’avais envie de travailler, c’était lui, c’est un sacré bosseur, j’adore tout ce qu’il fait.