mercredi 15 mai 2024
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Obersteinbach – Hymenoptera, un « open-bar pour les butineurs »

L’homme-insecte, puisqu’on le surnomme ainsi, a installé son sanctuaire de la biodiversité à Obersteinbach il y a neuf ans, et patiente encore pour l’accomplissement de son œuvre pour la nature. Mais le jardin Hymenoptera de Sébastien Heim se visite déjà et dévoile son lot d’enseignements.

Les branchages, un arbre mort, des composts aux quatre coins du jardin, Sébastien Heim n’apporte rien en déchetterie et résume fièrement : « Il y a là-dedans plus d’habitants qu’en Chine et au Pakistan réunis » avant d’énumérer, bactéries, algues, protozoaires, champignons, acariens, collamboles, vers blancs, larves… « C’est fascinant, et dans le cadre d’un équilibre, c’est un appel vers les prédateurs, orvets, crapauds, salamandres, oiseaux… » Tout ce petit monde se retrouve sur les 6200 m² de sa propriété, qu’il « a achetée pour les insectes, car je me devais d’agir ».

Révolté par « l’univers minéral des rues, où tout le monde s’agglutine alors qu’aujourd’hui on a très chaud et qu’on est condamné à acheter des pommes du Chili », l’horticulteur de formation se souvient de son enfance passée à Neubourg, à quatre pattes dans l’herbe. Il travaille en intérim jusqu’à 33 ans, pour « alterner six mois de contrat et six mois de voyage », à Madagascar, aux Galapagos, en Malaisie, en Ouzbékistan qu’il décrit comme « un musée à ciel ouvert ». Sébastien travaille ensuite dans un groupe pharmaceutique,
« ce qui m’a permis de fonder une famille et d’acheter cette maison ». Aujourd’hui, à 50 ans, il se consacre à Hymenoptera conseils pour aider les particuliers ou les collectivités dans leur retour à la biodiversité, et aux visites de son jardin.

Sus aux moustiques

Pas un pas sans que l’homme-insecte s’arrête et pointe du doigt un hyménoptère, une belette qui file sous un tas de bois ou des lézards dans leurs pierriers. « Pour attirer le vivant, il faut une mosaïque de contrastes, contrairement à un gazon tondu à ras. Ici le sol est riche et c’est toujours vert » montre-t-il « et là-bas, j’ai créé des zones maigres, avec du sable. J’ai jeté des graines, et j’ai des fleurs à profusion, c’est open-bar pour les butineurs ».

Bien qu’il ait deux mares et une rivière, il ne connaît pas de problème de moustiques, parce que « les herbes hautes permettent aux araignées de tisser des toiles, les libellules se chargent des larves et les chauves-souris du reste ». Un côté sauvage, un côté organisé de la main de l’homme, pour lui, « le jardinier est la clé pour créer des oasis de la biodiversité ».

L’info en plus

Sébastien Heim a écrit un livre, La biodiversité augmentée au jardin, disponible début mai en réédition. Vous pouvez le retrouver sur Facebook Hymenoptera-Conseils, et visiter son jardin tous les week-ends d’avril à octobre (10€ par adulte), uniquement sur réservation au 0651825701.

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