On Ruffet le match #6 – La polémique victoire

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Bon, ce dimanche, la Ligue 1 a refermé une première page de son championnat. On sait que le Racing va galérer, c’est confirmé, mais il va pouvoir profiter de la Coupe du monde pour se refaire une santé.

Au moins ça servira à quelque chose cette Coupe du monde de la honte. Alors, attention, pas de démagogie dans cette chronique, et pas envie d’en rajouter sur tout ce qui a déjà été dit. Les stades climatisés, les ouvriers, etc. Bref.

Ce qui est plus intéressant, c’est de s’interroger sur cette volonté de la FIFA d’aller conquérir d’autres marchés. Ce qui l’a amenée à donner des World Cups aux États-Unis en 1994 (la première en dehors de l’Europe ou de l’Amérique du Sud), au Japon, en
Afrique du Sud… Et donc au Qatar.

Plus globalement, les attributions des grandes compétitions internationales devraient aussi prendre en compte l’investissement et l’utilisation future des installations. Les Jeux d’Athènes ont à ce titre été une aberration également. Trop d’argent pour une sous-utilisation qui a conduit à l’abandon des équipements sportifs.

Quel intérêt a le Qatar à construire des stades de 45 000, 60 000 et même
80 000 places sur un territoire aussi grand que l’Alsace-Moselle ? De la même façon, attribuer les Jeux asiatiques d’hiver à l’Arabie Saoudite… Pourquoi pas ? Mais vous vous voyez aller à Neom pour une descente et une soirée après-ski sans doute loin des standards autrichiens ?

Donner de grandes compétitions, ce n’est pas apporter la civilisation. La réflexion doit aujourd’hui aller au-delà. Quel impact financier, écologique, et surtout quel avenir ? Le siècle est désormais trop avancé pour dire qu’on ne savait pas. On sait, mais on refuse de l’admettre. Le sport a beau être universel, il ne fait pas tout. Et on n’a pas besoin qu’il rajoute des problèmes.

Comme le foot doit être servi dans un écrin de beauté, on a décidé de le refiler à des pays qui ont de l’argent. Beaucoup d’argent.

Pour être sûr d’avoir de beaux stades. C’est oublier un peu vite que le supporter vit le football avec un autre regard. Vibrer, sentir, sauter. Vivre. Faites une Coupe du monde dans des Meinau-like, la ferveur n’en sera que plus belle. Et la victoire aussi.