Passé dans le giron du géant Stellantis, Opel tente de se faire une petite place au soleil entre les ombres des géants PSA et Fiat. La nouvelle génération de l’Astra, modèle emblématique du Blitz depuis 1991, se frotte à un défi de taille : affirmer son caractère propre alors que la berline reprend les bases de la Peugeot 308 et de la DS4. Mission accomplie ?
L’Astra est l’un des modèles star d’Opel. En tant que constructeur généraliste à vocation mondiale, le Blitz a de tout temps souhaité être présent sur le segment des berlines compactes. De 1961 à 1991, c’est la Kadett qui occupe avec brio cette place. À partir de 1991, c’est au tour de l’Astra d’endosser ce rôle délicat, où la concurrence est féroce. Le succès est au rendez-vous avec plus de 15 millions d’unités vendues dans le monde en cinq générations. Renforcée par le rachat d’Opel par PSA en 2017 et la fusion du groupe avec Fiat en 2021, la sixième génération de l’Astra peut compter sur l’importante banque d’organes de la nouvelle alliance pour tracer sa nouvelle route.
Affirmer son caractère
Naturellement, la berline compacte emprunte de nombreux éléments mécaniques aux autres productions de cette alliance, comme la Peugeot 308 et la DS4. Pour se différencier de ses nouvelles cousines, l’Astra mise toutefois sur un style affirmé. Il n’y a ainsi aucune ressemblance entre l’Allemande et ses homologues françaises. On retrouve ici le design Vizor, propre à Opel, articulé autour d’une fine calandre habillée d’un bandeau noir, et de deux feux à LED. Discret, le Blitz trône au milieu d’un ensemble résolument sportif. La face avant donne le ton du reste de la proposition esthétique. Les lignes sont marquées et plongeantes, les proportions bien équilibrées. L’Astra semble faire une parfaite synthèse entre la VW Golf et la Peugeot 308. C’est réussi. Même constat à l’intérieur où le passage au XXIe siècle est enfin acté. Opel mise sur son Pure Panel, une double dalle regroupant deux écrans 10 pouces, servant pour l’instrumentation numérique et le système d’infodivertissement. L’affichage tête haute est de rigueur avec les niveaux de finition supérieurs. L’Astra bénéficie en outre de l’arsenal moderne d’aides à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif, maintien en voie, reconnaissance des panneaux, caméra à
360 °, etc.). Les matériaux utilisés sont également en net progrès, même si l’ambiance demeure toujours aussi austère, surmoi germanique oblige. L’habitabilité se situe dans la bonne moyenne de la catégorie, tout comme le coffre de 422 litres.
Offre cohérente
Sous le capot, l’Astra mise sur un large éventail de moteurs. Le diesel est même encore représenté en version BlueHDI 130 ch. Le haut de la gamme compte sur l’hybride rechargeable 180 ch qui offre 50 km d’autonomie en tout électrique et qui permet de contenir les consommations sous la barre des 6 l pour 100 km. L’essence simple est également de la partie avec le 1,2 l en 110 et 130 ch Puretech, un 3-cylindres tonique (9,7 s pour passe de 0 à 100 km/h). Malgré l’absence de solution 100 % électrique, cette offre se montre cohérente. Les motorisations retenues mettent toutes en lumière les progrès dynamiques réalisés par l’Astra grâce à la plateforme EMP2. En dépit de son caractère affirmé, l’Astra se révèle d’une grande docilité et d’une extrême polyvalence. Maniable, la berline compacte est un agrément de conduite. Les tarifs débutent à 23 750 € en essence, à 28 150 € en diesel et à 35 550 € en hybride rechargeable.