vendredi 22 novembre 2024
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Renault Clio 5, la meilleure des Clio

Renault lance la nouvelle génération de sa Clio dans le grand bain. La voiture la plus vendue en France a entendu les critiques émises à l’encontre de sa devancière et s’élance avec les armes nécessaires pour affronter un paysage automobile qui a totalement changé en sept ans.

Lorsque Laurens ven den Acker prend les commandes du design industriel de Renault en 2009, le styliste visionnaire arrive un peu tard pour maîtriser de bout en bout la production de la quatrième génération de la Clio. Les processus industriels ont déjà été en partie arrêtés et le designer ne pourra intervenir qu’à la marge. Une marge importante, puisque Laurens ven den Acker a tout de même réussi à imposer sa patte esthétique, celle qui allait révolutionner la gamme du Losange et lui permettre de grimper au classement des plus grands constructeurs mondiaux jusqu’à s’asseoir sur le trône l’an passé.

En 2012, la Clio 4 fait son apparition et séduit immédiatement : son « nœud papillon » – le célèbre bandeau noir reliant les phares avant avec, en son centre le losange agrandi qui est la signature de Laurens ven den Acker –, modernise drastiquement la citadine qui entre alors dans une nouvelle ère. L’accueil est très positif et la nouvelle Clio parvient à se maintenir en tête des immatriculations en France, toutes catégories confondues, et à la deuxième place en Europe. Les critiques n’ont toutefois pas manqué et portaient principalement sur l’intérieur : une qualité perçue comme décevante et un bagage technologique en retrait.

La Clio ultime

Pour présenter sa Clio 5, Renault a insisté sur l’importance des cycles : la Clio 1 inaugurait des nouvelles technologies d’alors, la Clio 2 s’est attardée sur le confort et le plaisir de conduire, la Clio 3 a relevé les standards des finitions et la Clio 4 a révolutionné le design. À charge pour la cinquième génération d’effectuer une synthèse. Les premiers instants passés avec ce nouveau modèle confirme qu’il a parfaitement tenu cet objectif. Extérieurement, la « 5 » ressemble beaucoup à la « 4 » : hors de question pour la direction du design de Renault de repartir d’une page blanche et de changer un style qui a su séduire. Le tour de force est d’être parvenu à conserver l’ADN esthétique de la 4 tout en modernisant son apparence. Les deux générations ne partagent en effet aucune pièce de carrosserie en commun. Tout est neuf, mais la continuité est préservée.

Le vrai bouleversement se situe à l’intérieur où la révolution est totale. « Nous avions décidé dès le début du projet de faire une évolution du style extérieur, une révolution à l’intérieur, et un fort apport technologique en ce qui concerne l’équipement, la sécurité, la connectivité et les fonctions autonomes », explique Lauren van den Acker. La planche de bord s’inspire de ce qui se fait de mieux outre-Rhin avec une géométrie très horizontale, tout juste contrebalancée par une vague. La tablette tactile, placée en son centre, impressionne et donne le ton : à la fois verticale et courbée, elle mesure 9,3 pouces sur la finition haut de gamme Initiale Paris et 7 pouces sur les niveaux de base et intermédiaire. Le système R-Link tire sa révérence au profit d’un nouveau dispositif connecté Easy Link plus performant et offrant davantage de services. La fonctionnalité Multi-Sense, quant à elle, permet de personnaliser les modes de conduite. L’instrumentation, elle aussi, passe à l’ère numérique (sauf sur la version de base Life). L’affichage GPS est une véritable merveille. Après l’effet de surprise passé, on remarque d’autres détails, comme le rapetissement du volant. La position de conduite a également été retravaillée pour faire davantage corps avec la voiture afin d’offrir des sensations comparables à celles que procure la Peugeot 308. Sur la version haut de gamme, un frein à main électrique fait son apparition. Le saut qualitatif est jubilatoire. Renault propose même de personnaliser son intérieur avec huit packs d’ambiance différents.

La Clio 5 inaugure une nouvelle plateforme technique baptisée CMF-B. La longueur totale diminue de 14 mm (4,05 m) au profit de la largeur (+3 cm à 1,44 m). Aérodynamisme et habitabilité sont les grands gagnants de cette génération. Le coffre, par exemple, passe de 300 à 391 l. Cette nouvelle plateforme permet à la Clio 5 d’intégrer les dernières aides à la conduite en date (du régulateur de vitesse intelligent au freinage automatique) et, surtout, d’accueillir une version hybride prévue pour l’année prochaine.

Sous le capot, la modernisation est moins flagrante. La citadine du Losange ne tourne pas le dos au diesel (dCi 85 et dCi 115) à 19 300 et 20 600 € en entrée de gamme. Côté essence, on retrouvera le SCE au second semestre, décliné en 65 (14 100 €) et 75 ch (14 600 €) – soit un ticket d’entrée 1 200 € moins élevé que la Clio 4 – et le TCe en 100 (16 500 €) et 130 ch (17 800 €). Il se murmure que la version RS est dans les cartons, même si rien n’est confirmé. Une déclinaison GT Line est aussi prévue. Toujours aussi élégante, enfin résolument moderne et confortable, cette génération de la Clio est assurément la meilleure de la lignée.

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