Née en 1973, Sarah Laurey-Dettling est la Directrice de la médiathèque de Brumath et la responsable de réseau lecture publique qui comprend la médiathèque et deux bibliothèques, à Mommenheim et Donnenheim. Ce réseau a été créé il y a cinq ans, en même temps que la médiathèque. L’idée est de desservir tout un territoire. Rencontre avec une jeune femme dynamique et heureuse d’exercer son métier dans de très belles conditions.
Quelles sont les actions du réseau lecture publique ?
D’abord, c’est un service de prêt de documents avec un portail accessible en ligne pour la totalité du catalogue, le fonds est réparti entre les trois bibliothèques. Nous pouvons faire venir les ouvrages au plus près du lecteur grâce à notre navette. Ensuite, nous avons des services dématérialisés, la VOD, la musique ou le livre numérique. À la médiathèque nous prêtons des liseuses pour les personnes qui souhaitent découvrir ce service. Nos animations sont régulières et très variées : des conférences, des rencontres, des présentations de livres, des lectures de contes pour les enfants. Il y a aussi des
« temps réguliers », des clubs lecture pour les adultes ou les ados ou même pour la petite enfance avec les assistantes maternelles et les parents. Nous organisons des actions moins visibles, mais importantes, avec la maison de retraite et l’hôpital de jour à La Grafenbourg de Brumath. À Mommenheim, nous proposons du portage de livres auprès d’une association de seniors. Nous avons aussi des partenariats avec les écoles.
Et dans votre magnifique médiathèque Les Triboques, quels étaient les temps forts depuis le début de l’année ?
Depuis janvier, il y a eu la Nuit de la lecture, un événement national pendant lequel nous avons proposé aux gens de dormir à la médiathèque, nous avons emprunté des lits de camp à la protection civile, une vingtaine de personnes a passé la nuit sur place. Il y a eu des lectures dans le noir, des choses comme ça. En février, la ville propose un temps fort autour d’un pays, c’est « Regards sur », cette année c’était la Suède avec une exposition, un week-end consacré aux Vikings, une soirée Abba. Depuis le mois de mars, nous participons au Printemps de l’écriture ; l’idée est de travailler autour d’un thème comme
« le silence et les secrets », et ensuite dans les classes, les profs le déclinent autour des arts publics ou pendant des ateliers d’écriture. Nous proposons même un prix littéraire, le prix des Triboques.
Et puis, jusqu’au 31 mai, il y a « Envie de jardin » !
Oui, c’est la ville qui porte ce projet. L’idée est de parler de l’écologie et de l’attachement des gens à leur région, avec des conférences, des projections. Dans ce cadre, nous avons organisé une balade contée dans le jardin du tilleul, une conférence sur les fleurs de Bach et une présentation de livres sur le jardin. Les élèves de trois classes de 5ème du Collège de Brumath proposent de découvrir les parcs et jardins d’Alsace à travers leurs plus belles photographies lors d’une exposition.
Pourquoi aimez-vous votre métier ?
Parce que je rencontre de personnes très différentes, de tous les âges, de tous les milieux, j’aime bien travailler sur des projets avec des gens qui ont d’autres compétences que les miennes. C’est un métier qui est en mouvement. Quand j’ai commencé, on empruntait encore des cassettes vidéo ou des logiciels. J’aime aussi la diversité des publics. Ici, à Brumath, on travaille en équipe mixte, des salariés et une trentaine de bénévoles coopèrent pour faire fonctionner le service, à l’échelle du réseau, c’est une cinquantaine. C’est une manière très particulière de travailler, mais très riche.