Seebach vue par…

Jordan Lorentz, Sapeur-pompier volontaire

« L’impression de rendre au village ce qu’il m’a apporté »

Tout petit déjà, Jordan savait qu’il voulait devenir pompier : « C’était un rêve d’enfant ». Alors, après s’être renseigné auprès du père de son meilleur ami, lui-même sapeur-pompier, dès ses 18 ans, il s’est engagé en tant que volontaire dans la section de Seebach. « Pour moi, c’était une évidence de servir dans la commune qui m’a vu grandir. Toute ma famille vit ici, j’y suis né et je ne compte pas en repartir. En servant ici, j’ai l’impression de rendre au village ce qu’il m’a apporté. » Jordan a déjà été amené à intervenir auprès de membres de sa famille, d’amis ou de voisins. « Les habitants sont rassurés quand ils voient arriver quelqu’un qu’ils connaissent ! » Il se souvient particulièrement de la nuit du 31 mai 2018. « J’ai été bipé vers 23h et l’intervention a duré jusqu’à 6h le lendemain, avant d’enchaîner avec ma garde à Wissembourg. » Ce soir-là, la commune de Seebach, comme beaucoup d’autres, a été complètement inondée. À la suite de fortes pluies, la rivière du Seebach a débordé, s’engouffrant dans les granges, les cours et les routes. « Il y avait de l’eau partout, les courants nous empêchaient de nous déplacer, tous les habitants nous arrêtaient pour qu’on aille les aider. Dans certaines cours, nous avions de l’eau jusqu’au torse. » Une nuit épuisante qui heureusement n’a pas fait de victime. Ils sont aujourd’hui 10, ce qui est « pas mal pour un village », à intervenir dans la commune et ses alentours, relayant la caserne de Wissembourg. « C’est vraiment une grande famille et une belle école. Quand je suis arrivé, j’étais encore un gamin. On m’a inculqué l’esprit d’équipe, la cohésion, le respect…et c’est un métier polyvalent : on ne fait jamais deux fois la même chose ! ». Une passion que Jordan souhaite transmettre aux plus jeunes, qu’il appelle à s’engager.

Fanny Waucheul, Monitrice d’équitation et palefrenière 

« Un métier de passionnés »

C’est entre le petit déjeuner des chevaux, leur sortie quotidienne et le nettoyage des boxes que Fanny nous a accueillis au centre équestre de Seebach. C’est dans cet endroit, qui compte 180 licenciés et surplombe le village qu’elle passe la majeure partie de ses journées : 6h – 20h ce jour-là. Avec deux écuries, une carrière, trois manèges et 83 chevaux, il y a bien assez de travail pour occuper sa semaine. « Les chevaux ont besoin de nous tous les jours, c’est très prenant, il faut être passionné pour faire ce métier ! De toute façon, on n’aime pas partir en vacances plus de trois jours, on s’ennuie ! » rit-elle. Monitrice, elle accompagne aussi ses cavalières aux différents concours et organise les rencontres sur place avec l’association des Cavaliers du Schenckenacker. Certaines rassemblent parfois 350 participants ! Le club compte d’ailleurs une dizaine de cavaliers amateurs (qui concourent au niveau national). « Notre centre équestre est reconnu et a beaucoup de potentiel », dit-elle en ajoutant qu’elle adorerait voir le restaurant du club être repris et accueillir des clients à nouveau. Arrivée du nord de la France quand elle avait 18 ans en répondant à une offre d’emploi, Fanny a eu un coup de coeur pour la région. « La façon de vivre me plaît ici, et il y a toujours quelque chose à faire à Seebach. J’ai découvert la Streisselhochzeit, c’est quelque chose ! », se réjouit-elle. « Je m’y suis définitivement installée il y a quatre ans, et je compte bien y rester ».

Patrice Boudeau & André Usselmann, Cochonnet Club 

La pétanque : un loisir qui se partage en plein cœur du village. 

Depuis près de vingt ans, Patrice, André et leurs acolytes partagent le même loisir : la pétanque. Une bande de copains qui a engagé ses premières parties sur « le vieux parking en sable ». Alors en 2004, « Christian Christ a décidé de créer le club, et on a construit nos premiers vrais terrains ». C’est ainsi que démarre l’aventure du Cochonnet Club, un club de loisirs, juste pour le plaisir. « Parfois on jouait jusqu’à 1h du matin », se souvient André. Six ans plus tard, alors que le nombre de membres explose, ils décident de se retrouver tous les samedis pour construire ce qui deviendra leur club house. Désormais, les 40 membres actifs peuvent profiter d’une dizaine de terrains tout neufs. Pour Patrice, qui jouait déjà dans sa jeunesse, c’est un bonheur : « On vient ici trois ou quatre fois par semaine selon la météo ». Chaque année, le club organisait un grand tournoi avec cinq villages, qui rassemblait quelque 40 équipes. Au programme : « Se rencontrer, casser la croûte ensemble, jouer, se charrier un peu ! On espère pouvoir l’organiser à nouveau bientôt ! » En attendant, les membres du club, comme leurs amis des communes alentours, se perfectionnent dans le coeur de village de Seebach qui fourmille d’habitants et de promeneurs. D’ailleurs, puisque plus on est de fous, plus on rit, le Cochonet Club n’hésite pas à inclure les curieux qui passent par là dans ses parties ! Alors, vous tirez ou vous pointez ?

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