En 1819, Alois Miesbach, alors ingénieur de formation et secrétaire auprès d’un prince autrichien, s’est rendu compte du potentiel de croissance et d’innovation de la production des matériaux de construction.
Sa première décision a été d’acquérir d’anciens fours des « fortifications K.K » de Meidling, proche de Vienne. Ensuite, sa vision entrepreneuriale l’a poussé à acheter de nombreuses parcelles de terrain contenant de riches gisements d’argile, ainsi que plusieurs briqueteries sur le Wienerberg, une colline proche de Vienne, qui a donné le nom à la société. À cette époque, l’entrepreneur était loin de se douter que la société se développerait à l’international, après 200 ans d’histoire. Fabricant historique de briques et tuiles, Wienerberger peut dorénavant fournir une expertise complète du bâtiment.

Wienerberger en France
L’entreprise autrichienne a lancé son implantation en France en rachetant le groupe alsacien Sturm en 1995 : « La France a été une terre d’accueil pour Wienerberger », lance Heimo Scheuch, CEO de Wienerberger AG, lors des festivités du 30e anniversaire. « Nous avons investi plus d’un milliard d’euros dans les infrastructures françaises. Nous croyons en ce pays, en ses habitants. La France est le deuxième plus gros marché du groupe, derrière les États-Unis », complète-t-il. Dans l’hexagone, Wienerberger compte 25 sites de production, 34 carrières et 2 centres de recherche, mais surtout plus de 2 300 collaborateurs. En Alsace, la société gère 3 sites de production : à Seltz, à Achenheim et à Betschdorf, le site le plus ancien de France, qui existe depuis plus de 400 ans : « 90% de nos fournisseurs sont français, 99% sont européens », rappelle Frédéric Didier, directeur général de Wienerberger France. « De plus, la balance commerciale de la terre cuite est positive en France, ce qui n’est pas le cas pour d’autres secteurs du bâtiment », ajoute-t-il.
Les défis de son temps

En 2024, Wienerberger a acquis Terreal, une pointure de la construction durable sur l’offre solaire pour le résidentiel : « Ce rapprochement, c’est une des plus grandes réussites dans le domaine des matériaux de construction », rappelle Heimo Scheuch. L’objectif du groupe est de poursuivre l’intégration de Terreal dans la stratégie de développement de Wienerberger en France : « Nous formons dorénavant une seule et même équipe. Nos complémentarités nous rendent forts. À nous de les exploiter ! », souligne Frédéric Didier. De plus, l’entreprise vient d’officialiser le rachat de GSEI, un fabricant de systèmes d’intégrations en toiture de panneaux photovoltaïques. Son autre défi de taille est de concrétiser ses engagements en faveur de la décarbonation de l’industrie et le développement de solutions décarbonées répondant aux enjeux de transition écologique : « En 2026, nous aurons réduit nos émissions de 25 % par rapport à 2020. Nous visons – 40 % d’ici 2030 ».
