Concrètement, en tant que présidente de la MAH et conseillère municipale, quel est votre rôle auprès des associations ?
Nous avons commencé par organiser les assises de la vie associative pour voir comment les aider dans leur tâche, elles ont toutes différents rôles et tailles, et en les faisant se rencontrer. C’est par exemple aider les petites à se développer, permettre à toutes un accès aux salles, aux locaux de stockage, apporter des formations en communication ou comptabilité… On essaie de proposer des solutions pour leur développement et elles nous le rendent bien en aidant sur des manifestations à l’année. Le Festival du houblon est représentatif, mais il y a également le NRJ Music tour, les associations caritatives à Noël, les Soirées Thurot etc. Cela marche bien, on a de très bonnes relations. Avec mon collègue Marc André, on essaie d’aller à toutes les assemblées générales. Aujourd’hui 103 associations sont inscrites à la MAH.
Début 2024, l’Office des sports et loisirs (OSL) est devenu Maison des associations, pourquoi ce changement de nom ?
Nous nous sommes rendu compte que nous n’étions pas forcément connus pour nous occuper des associations, notre principale activité. « OSL » c’était un peu vieillissant, nous avons mieux ciblé, modernisé et trouvé un nouveau logo. Nathalie Brizi est désormais la référente qui s’occupe de la gestion des salles et des doléances administratives des associations, à l’espace des Cordeliers depuis 2023. Pour septembre, on essaiera de proposer un nouveau portail où les associations pourront échanger, ou s’il y a besoin de bénévoles, elles pourront faire appel aux autres via ce site internet, pour mutualiser les choses entre elles.
Les bénévoles, c’est un des points forts du Festival du houblon, en 2023 ils étaient 1200 ! C’est le côté invisible qui fait vivre l’événement ?
Oui cela me tient à cœur que les associations puissent faire perdurer ce festival. Certaines personnes prennent même des congés, elles vont dormir avec les groupes à Walbourg, elles les dirigent dans la ville, les emmènent visiter autre chose, et sont présentes dès le petit déjeuner à Ste-Philomène. Ce qu’on arrive à récolter comme positivité et dynamisme, c’est super !
Qu’aimez-vous particulièrement au Festival du houblon ?
Le bal de plein air le samedi soir, là où vous verrez tous les groupes. J’aime beaucoup les couleurs, on en apporte en ville. Et aussi le Bar du monde qui a une belle programmation, deux concerts et un DJ chaque soir. C’est à partir de 18h, on sent les gens en vacances, ils se lâchent et participent. Autant j’aime les groupes folkloriques, autant les soirées au Bar du monde sont très complémentaires, diverses et variées, ce sont deux ambiances.
D’après vos chiffres, le public régional, voire local, reste éloigné du festival… Qu’en est-il aujourd’hui ?
Au départ, le public était plus âgé, plus dans le folklore, il y a eu une baisse d’attrait. Aujourd’hui, avec l’offre diversifiée, le festival est devenu familial et intergénérationnel. Les éditions se suivent, mais ne se ressemblent pas, mais souvent le Haguenovien n’est pas chez lui à cette période, alors que le festival permet de voyager autrement. Je dirais qu’on a quand même plus de locaux, vu ce qu’on arrive à remplir avec les enfants : 1550 enfants ont été accueillis en 2023, la programmation jeune public fonctionne bien, avec les instruments de musique et les danses à découvrir. La conjoncture dit que les Strasbourgeois se déplacent chez nous, par rapport au stationnement, au travail ou le côté familial qui attire plus que la grande ville et du coup, on nous découvre autrement, je trouve ça bien. Haguenau est une ville agréable, dynamique et attractive. On a parfois du mal à passer Strasbourg, mais venez nous voir, au moins une fois ! (rires)
Dans l’entretien que nous vous avions consacré en 2019, vous partiez pour un concert d’Ed Sheeran et aviez « l’espoir et l’ambition de le faire venir un jour à Haguenau ». Où en est-on ?
C’est plus difficile, mais on s’y accroche ! (rires) On a le NRJ Music tour pour les jeunes, j’aimerais proposer quelque chose aux gens qui ont la quarantaine, on trouvera bien de la place dans le calendrier…
Serez-vous toujours dans l’équipe municipale après les élections de 2026 ?
C’est une belle aventure que je conseille à tout citoyen, un bon apprentissage de la gestion d’une commune. Mais c’est une très belle expérience qui s’arrêtera en 2026. Je pense que trois mandats, dix-huit ans, c’est bien, il faut du sang neuf, c’est important de faire évoluer les choses dans les activités et les délégations, de se remettre en question. Et de laisser la place à d’autres aussi, même si j’aiderai encore. Ce sera sans regret, et même avec les années covid qui ont pu nous frustrer et freiner, c’est dans l’action qu’on met tout notre optimisme et qu’on arrive à faire avancer les choses.
Une programmation originale et attractive
Avec quatorze pays ou régions au programme de cette 63e édition, la continuité côtoie l’originalité : l’Ouganda par exemple sera représenté pour la première fois, tandis que de nouveaux groupes de pays déjà présents comme la Colombie, Taïwan ou la Croatie viendront (lire aussi page 6). « Ils vont souvent sur d’autres festivals et nous sommes le dernier de l’été en France, explique Séverine Frommweiler. On essaie de faire des choix originaux et attractifs à la fois, et les JO jouent un rôle cette année. » Le festival est d’ailleurs labellisé Olympiade culturelle par Paris 2024, l’occasion d’apprendre la danse officielle des JO : « Vous pourrez vous entraîner toute la semaine avec Christelle Hecht d’Atomic fitness avant de faire la parade ». Et côté sportif, le Relais du Houblon « draine beaucoup de monde le jeudi soir, c’est une course chronométrée avec des équipes d’entreprises ou de la mairie qui se relaient, au milieu des autres animations ». Parmi les nouveautés, le décor intérieur de la Halle aux houblons a été entièrement revu : « Tout ce qui était autour, là où sont cachées les associations, c’est-à-dire l’agencement, sera modifié après dix ans dans cette configuration ». Les mille places assises trouveront sans aucun doute preneur !Le festival est gratuit, sauf les spectacles « D’un monde à l’autre » au Théâtre de Haguenau, et les dîners-spectacles à la Halle aux Houblons. Programmation complète et réservations sur www.festivalduhoublon.eu
