Skoda Citigo e iV, courant triphasé

Le groupe Volkswagen a peut-être trouvé la bonne formule pour répondre aux besoins de mobilité dans les grandes villes : des mini-citadines 100 % électriques affichées à des tarifs abordables. La Seat Mii, la VW Up ! et la Skoda Citigo, qui s’en remettent entièrement à la fée électricité, forment une triplette gagnante. Démonstration avec la plus tchèque d’entre elles, la Citigo, qui promènera sa bouille sympathique au Salon de Genève.

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Elles sont petites mais font autant parler d’elles que les grandes berlines. Le groupe Volkswagen a décidé de revoir sa triplette gagnante, la Mii, la Up ! et la Citigo, en leur offrant une motorisation 100 % électrique parfaitement adaptée aux centres-villes modernes. Toutes basées sur une même plateforme, les trois sœurs jouent sur les détails et l’équipement afin de s’accorder avec la philosophie de chacune des marques. De l’extérieur, elles se reconnaissent surtout par le dessin du bouclier avant, tandis qu’elles partagent le même profil cubique avec une large surface vitrée assurant une excellente visibilité en ville. Ici, la Citigo a fait le pari de la calandre fermée. Le reste de la différentiation est uniquement une histoire de logos. Le parti pris est simple : réduire au maximum les coûts, quitte à sacrifier design et équipement, pour proposer des véhicules électriques abordables.

Le strict minimum

Comme à son habitude, Skoda mise sur la qualité de vie à bord et la sécurité. La Citigo a beau mesurer seulement 3,56 m de long, elle utilise au mieux l’espace disponible dans l’habitacle en proposant de nombreux rangements astucieux et adaptés aux objets courants (bouteille d’eau, sac à main, smartphone, etc.). Dommage cependant que ceux-ci ne soient présents qu’à partir du deuxième des trois niveaux de finition. À l’arrière, les deux passagers disposent de place même si la manipulation du siège avant reste malaisée pour accéder à bord. Le volume du coffre de 251 l avec la banquette relevée reste acceptable pour le segment. La bonne nouvelle est que les batteries, placées sous le plancher, ne grèvent en rien la capacité d’emport. Mieux, elles stabilisent la citadine en lui conférant un centre de gravité très bas, un peu comme un kart.

Pour le reste, il faudra se contenter du strict minimum. Par exemple, le volant n’est pas réglable en profondeur, les bouches d’aération centrales, situées sur la planche de bord, sont fixes et les plastiques durs omniprésents. De plus, il faudra obligatoirement grimper dans les niveaux de finition pour avoir la climatisation et échapper à la sellerie sombre et austère. Ne cherchez pas un écran multimédia, il n’y en a pas. Il faudra poser son smartphone sur le dock prévu à cet effet et miser sur une application GPS pour profiter de la navigation. Maigre lot de consolation, on peut effectuer quelques réglages, comme le chauffage, ou contrôler la charge des batteries à distance.

En comparaison, les triplées Toyota Aygo, Peugeot 108 et Citroën C1 ont un écran tactile depuis 2013. Comme la Mii ou la Up !, basées sur la même plateforme que la e-Up ! de 2012, la Citigo a du mal à cacher son âge avancé.

L’étincelle qui fait le bonheur

Tous ces menus défauts sont vite oubliés quand on prend en compte la véritable force de cette proposition : sa motorisation électrique. Par rapport à la version de 2012, les batteries ont vu leur capacité augmenter pour atteindre 32,3 kWh. Le moteur synchrone de 83 ch offre un beau dynamisme grâce à son couple (212 Nm) présent immédiatement. L’agrément est sans aucun doute le grand point fort de la Citigo : on a l’impression d’être au volant d’un kart volontaire. C’est… électrisant. En revanche, la vitesse maximale est bridée à 130 km/h. Au cœur des bouchons, ce n’est peut-être pas là l’essentiel… Sur une prise domestique, il faudra compter 16 heures de recharge et trois fois moins sur un branchement de type Wallbox (16 A). La Skoda Citigo montre ainsi tout son intérêt : celui d’un véhicule idéal en ville pour aller au travail, faire ses courses ou transporter les enfants d’un cours à l’autre. Vendue 21 600 € hors bonus, la Skoda se paie le luxe d’être moins chère que la Seat Mii (-320 €) et que la VW Up ! (-1 840 €). Le constructeur tchèque a sans doute trouvé la formule magique.