La place, circulaire et contournable à cheval — puis en voiture — a été conçue en 1887 par Johann Carl Ott, alors architecte de la ville de Strasbourg. L’objectif était de créer un point de jonction entre la cité historique, du côté de la place Broglie, et la nouvelle ville, la Neustadt. D’ailleurs, son premier nom officiel était « Kaiserplatz », la place de l’Empereur. Ce n’est qu’en 1918, à l’issue du premier conflit mondial, que la place prendra son nom actuel. Ce dernier changera à nouveau en 1940, devenant alors la « Bismarckplatz », puis une dernière fois, lors de la libération cinq ans plus tard. Cinq bâtiments importants ont été construits autour d’elle. Parmi eux, il y a l’ancien palais impérial, le Palais du Rhin, qui accueille notamment la DRAC du Grand Est. Le TNS, la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (BNU), la préfecture du Bas-Rhin et la direction régionale des finances publiques complètent cet ensemble.
Point névralgique strasbourgeois
Aujourd’hui, la place circulaire accueille un jardin central, abritant d’ailleurs plusieurs arbres centenaires. Ce dernier est entouré d’une route, à sens unique, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Voitures, bus et vélos se partagent l’espace. Fonctionnant comme un giratoire dans le temps, des feux rouges viennent maintenant réguler le trafic entrant sur la place. Aux yeux des automobilistes, elle est toujours considérée comme un « grand rond-point ».
Avec le temps, le réseau strasbourgeois de tramway s’est aussi emparé de cet espace. La station République, coincée entre le TNS et le musée Tomi Ungerer, est aujourd’hui un point névralgique important du réseau. Son placement stratégique fait d’elle une des places les plus fréquentées de Strasbourg. Son architecture et son ornement font aussi sa renommée.