De Paris à Barcelone, de l’art brut à l’art abstrait, en passant par un cabinet idéal de collectionneur (galerie Laurent et Laurent à Nice) : plus d’un tiers parmi la cinquantaine de galeries annoncées participe pour la première fois ou est de retour à St-Art. Il en va de même pour Raymond Waydelich, le sculpteur, photographe et peintre alsacien disparu en août, qui a contribué de nombreuses fois à la foire d’art contemporain, présenté par son frère Francis.
Depuis sa création en 1997, St-Art soutient également les artistes émergents, notamment ceux issus de la Haute école des Arts du Rhin (HEAR), avec l’exposition Circuit court : de l’artiste au collectionneur. Donner une visibilité, vendre et peut-être gagner le Prix de la jeune création européenne lancé cette année :
le vainqueur se verra offrir un espace d’exposition dédié en 2025, ainsi qu’un prix de 2000€ et un trophée en verre de Meisenthal.
Les Étoiles terrestres des Vosges du Nord
Justement, l’art verrier est mis en valeur cette année. Un parcours dans la foire exposera les sculptures de Lise Gonthier (Galerie liégeoise Christine Colon), et celles du maître verrier belge Bernard Tirtiaux (Galerie Mhaata Paris), pour aboutir aux Étoiles terrestres des Vosges du Nord. Il s’agit d’un « partenariat initié il y a une quinzaine d’années, entre les sites verriers de Meisenthal, Saint-Louis et Wingen-sur-Moder, selon Véronique Brumm, la directrice du musée Lalique. Nous sommes dans un milieu rural un peu excentré, il est donc important de réaliser des projets communs, et faire venir les Strasbourgeois et plus largement les touristes ».
Inversement, Véronique Brumm ira cette fois à Strasbourg, avec « quelques œuvres historiques pour montrer qu’aujourd’hui Lalique est le fruit d’une histoire, mais aussi des architectes et designers contemporains qui créent de nouvelles œuvres, dont Zaha Hadid ». Les trois sites des Vosges partageront le même stand, « fruit d’une vraie collaboration. Le verre revient sur le devant de la scène, c’est une jolie opportunité », ajoute-t-elle. Des photographies sur les savoir-faire mettront « le travail des verriers à l’honneur », ainsi qu’un casque de réalité augmentée « pour donner un aperçu de nos sites ». St-Art cultive ainsi son ancrage territorial et conjugue passé, présent et futur.