mercredi 3 juillet 2024
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Sur les routes d’Alsace – Golf GX, l’étonnante histoire

Louis de Soufflenheim n’a que 23 ans, mais il est passionné de voitures depuis tout petit. Mécanicien dans un atelier de restauration de véhicules anciens, il a succombé aux charmes de la Golf, qui fête cette année ses 50 ans. Le hasard lui a offert un modèle particulièrement rare, pas toujours connu des amateurs de ce véhicule légendaire.

D’aussi loin que remonte sa mémoire, Louis se voit jouer avec des petites autos. Pour un petit garçon, c’est du classique, mais cette passion va le poursuivre jusque dans ses études. « C’était une suite logique », explique le jeune homme au volant de sa Golf GX, la voiture qui l’a vu passer sa conduite accompagnée. « J’ai fait un Bac pro mécanicien, puis le BTS, mais il n’y avait que de l’électronique, ça ne me plaisait pas. Je n’avais pas envie de bosser sur des Clio (rires). » Il va réussir à décrocher un poste chez Klughertz, un atelier de restauration de voitures anciennes, où il s’éclate à faire la révision de Jaguar, Triomph ou autres Lamborghini de collection.

On écoule les pièces

Quand on saisit le parcours, on ne s’étonne donc pas de le voir débarquer au volant de sa petite Golf grise, à l’allure agressive et diablement familière. Mais l’appellation interpelle : GX. Tombé sous le charme d’un convoi de Golf Phase 1 en Allemagne, Louis avait réussi à convaincre ses parents de lui en acheter une. Restait à trouver la bonne. « C’est la troisième que j’ai regardée. La première était trop rouillée, la deuxième n’avait pas le moteur d’origine, et puis j’ai trouvé celle-ci en Allemagne, près de Karlsruhe. Elle appartenait à une mamie qui a roulé un peu avec et puis l’a laissée dans son garage. »
128 000km en première main, châssis comme neuf et « saine dans l’ensemble », le tout à moins de 5000€, c’est la bonne pioche. « Au départ je voulais une GTI », poursuit Louis. « Ce modèle, la GX, c’est toutes les pièces de la GTI, sauf le moteur ! » Et pour cause, avec son 1,5 L de 70 CV, on est loin des performances du petit bolide de légende. Mais ça, le jeune de Soufflenheim s’en fiche un peu, ce n’est pas un fou du volant. Ce qu’il aime, c’est l’allure, la gueule, le style. Le plaisir. « Cette voiture, ça va au-delà de l’utilité. Tu fais ta balade, tu te sens bien. Les gens te font des petits signes, c’est marrant, ça doit leur rappeler plein de souvenirs, j’aime bien ça. »

Une mécanique simple pour un moteur de 70cv. ©DR

Si ce modèle n’est finalement connu que des « très branchés » Golf, il reste en sursis. « À l’époque, Volkswagen est sur le basculement entre les phases 1 et 2. Il reste pas mal de pièces de Golf GTI Phase 1, et le constructeur allemand décide de les utiliser pour produire en série limitée ce modèle GX : 500 en version 3 portes, 500 pour la 5 portes et 500 autres pour la version cabriolet. Dommage qu’elles ne soient pas numérotées », souffle Louis. Seulement trois coloris disponibles, et c’est parti.

Des parents tombés sous le charme

Cette série ne va pas forcément être un grand coup historique pour Volkswagen, car la motorisation est tout à fait lambda. « Elle est légère alors ça suffit. Mais c’est sûr que la boîte 4 vitesses, c’est pas fait pour du 130 sur autoroute ! » Quant aux pièces de rechange, les rembourrages de portières comme la sellerie sont totalement introuvables.

Dans son entourage, il a fallu convaincre. D’abord les parents, pas très branchés bagnoles à la base, malgré un passé de mécano pour le papa. « Ma mère ne voulait pas : pas d’airbag, pas de sécurité… Mon père, lui, était chaud (rires). Finalement ma mère a accroché, et à tel point qu’après ils se sont acheté une Cox ! » Du côté des jeunes de son âge, c’est plus difficile : « J’ai des potes qui me disent que ça ne sert à rien », rigole Louis. Lui s’en moque. Il se dit « nostalgique des années que je n’ai pas connues. Les années 1990 par exemple, ça devait être fou. »

Une sellerie totalement unique et introuvable en pièces détachées. ©DR

Louis s’amuse donc à remonter le temps dans sa machine du passé. 20 000km en six ans, parce qu’il faut faire rouler ces vénérables anciennes au risque qu’elles s’abîment encore plus vite. « Avec la météo, je n’avais pas roulé depuis un mois, et elle a eu un peu de mal à démarrer. » Et encore de belles heures à passer au volant d’un modèle en réelle voie de disparition. « Des GX 5 portes, j’en ai vu quelques-unes. Des 3 portes… J’ai juste trouvé un gars en Allemagne, mais dans le coin, c’est sûr que non. » Un modèle rare, et de toute façon unique pour Louis.

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