Un élève du CFA est en lice pour le titre de MAF

La semaine dernière, deux apprentis charcutiers du Lycée des métiers André Siegfried de Haguenau ont terminé en tête du concours de sélection régional du MAF (Meilleur Apprenti de France). Les lauréats régionaux participeront à la cinquantième finale nationale du MAF Charcutier Traiteur qui aura lieu le 28 février à Paris.

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C’est la quatrième année consécutive que le CFA de Haguenau envoie ses jeunes à la finale nationale du MAF Charcutier Traiteur. Deux d’entre eux ont même été élus parmi les cinq lauréats nationaux lors des éditions précédentes. 

Après seulement trois années d’apprentissage en entreprise, c’est une consécration pour ces jeunes âgés de 17 à 21 ans, alors au tout début de leur carrière. Cette année, c’est Mathis Poggiato, apprenti à la boucherie Weissgerber à Obermodern qui a remporté la première place. Victor Heintz, son camarade de classe à la Boucherie Le Traditionnel à Lichtenberg le talonne avec les honneurs, mais il n’aura pas l’occasion de participer à la finale nationale, réservée aux meilleurs apprentis charcutiers traiteurs de chaque région.

La victoire est collective

«On est très fier de ce qu’on a fait», se félicite Mathis. Et ce ne sont pas les seuls : camarades, maîtres d’apprentissage et personnel éducatif, tous se réjouissent pour eux. Michel Fresquet, professeur depuis dix-sept ans au lycée des métiers André Siegfried est particulièrement heureux de ce succès. À raison d’un jour et demi par semaine, c’est lui qui a formé et épaulé Mathis et Victor tout au long de leur cursus. 

Fier de leur travail, il ne tarit pas d’éloges à l’égard de ses poulains: « J’ai rarement vu quelqu’un d’aussi conscient que Mathis. Il est vif dans son travail, ses réflexions… c’est franchement très rare. Victor, lui, est beaucoup plus réfléchi, mais tout aussi efficace. Je tiens à préciser que la totalité des seize élèves de la classe sont très doués. C’est une cuvée de très bonne facture ! »

Une passerelle vers des opportunités professionnelles

« Tout au long de leurs études, on demande aux jeunes une très grande polyvalence. », ajoute le professeur. La troisième année sert de rampe de lancement pour leur carrière. En plus de choisir leurs spécialités (s’ils souhaitent poursuivre leur formation), le concours leur permet de briller. Le Jour J approche, Mathis Heintz répète ses gammes, il cuisinera les mêmes plats qu’en Alsace : une terrine de mousse de foie au porc et aux morilles, des saucissons cuits de porc et de canard, et du pâté en croûte de cochon aux fruits secs. Il sait qu’à Paris la concurrence sera rude, que son pire ennemi sera le chrono, mais, si la pandémie ne vient pas stopper son désir de victoire, il pourra compter sur le soutien de toute une région.