17h, le vent souffle et la pluie tombe sur l’immense bâtiment en grès des Vosges. L’ancienne gare de Wasselonne, Wasselnheim à l’époque, se détache des habitations aux alentours. L’écriteau « entrée » en lettres blanches sur fond bleu fait écho au passé de l’endroit. La sonnette et la plaque dorée « Gites à l’ancienne gare » indiquent qu’il ne s’agit plus d’un lieu de voyage. Alexandra Brault ouvre la porte : « Bienvenue dans l’ancienne gare de Wasselonne ! », s’exclame-t-elle. Le hall de la gare a été transformé : canapé, cheminée et baby-foot ont pris la place des machines à composter. « Avant la véranda, il y avait uniquement un toit pour que les gens soient à l’abri en attendant le train », explique la mère de famille. Le couple est tombé sur une annonce du Bon Coin un samedi matin, et après trois visites, dont une avec leurs enfants, ils ont acheté une partie de la copropriété : « Nous avons emménagé en mai après deux mois de travaux », se souvient Patrice.
Des guichetiers d’un nouveau genre
À travers la fenêtre du wagon devenu maison, on contemple les acacias centenaires du jardin, lieu où les trains circulaient jusqu’au dernier départ en 1987. Au rythme des arrêts du train, les amoureux expliquent pourquoi ils se sont lancés dans ce projet : « L’idée nous trottait dans la tête depuis pas mal d’années », s’enthousiasme Alexandra. « Et puis surtout, on aime recevoir ! Mais on avait envie d’avoir un espace atypique pour créer notre gîte », ajoute Patrice.
En achetant cette demeure, les Brault ont tapé dans le mille. Passionnés ou curieux viennent faire un arrêt. Les trains ne circulent plus au 2 rue des Marronniers, mais avec la diversité des visiteurs et leurs histoires, il est toujours possible de voyager
dans l’ancienne gare !
Une Marseillaise a fait la surprise à son père de réserver une nuit au gîte parce qu’il y avait grandi. À l’époque, sa mère tenait le guichet et avait un appartement de fonction. « Il en savait plus que nous sur l’histoire de la gare », s’amuse Patrice Brault !
Lisa Wagner
