Baden-Airpark, du parking au tarmac

Ouvert aux passagers depuis 1997, l’aéroport de Karlsruhe - Baden-Baden jouit d’une position stratégique, le long du Rhin, à proximité de la France et ouvert sur toute l’Europe. Aujourd’hui, il dessert une quarantaine de destinations et des nouvelles feront bientôt leur apparition. D’ici la fin de l’année, l’aéroport devrait avoir retrouvé son rythme de croisière de l’avant-covid. À l’approche de l’été, je suis allé découvrir les coulisses de vos vacances.

0
1365
L’aéroport, vu du ciel. / dr

En arrivant sur place, je me rends compte de la taille du Baden Airpark. Ici, il n’y a pas que l’aéroport, il y a aussi la zone d’activités économiques qui l’entoure et qui représente plus de 140 hectares. Sur place, je trouve assez facilement le bâtiment 404, à proximité du restaurant Da Vinci. L’une des Françaises de l’équipe, Amandine Ruch, m’accueille. Chargée du marketing et de la distribution, c’est aussi elle qui gère la communication interne ou externe de l’aéroport sur les réseaux sociaux, l’événementiel, les relations avec les agences de voyage, mais aussi les visites guidées du site. Pour la journée, elle sera ma guide.

Amandine Ruch. / ©dr

Pour commencer, je rencontre Éric Blechschmidt, directeur de l’aviation, du marketing et de la vente : « Mon rôle, avec mon équipe, est d’attirer des compagnies aériennes au Baden Airpark et d’augmenter le nombre de passagers. Je suis aussi responsable de toute la zone « voyageur » qui inclut le check-in, l’enregistrement et l’embarquement ». En 2022, 1,3 million de passagers ont transité par l’aéroport : « L’année dernière, nous avons enregistré 89 % du nombre de passagers de 2019, avant le covid. Cette année, nous pensons atteindre les 1,5 million ». Trente-huit destinations européennes et même plus lointaines comme Tel-Aviv en Israël, Fès au Maroc, et Antalya en Turquie sont proposées aux voyageurs : « D’avril à octobre, il y a près de 25 vols par jour », conclut le directeur. Dans un futur proche, l’aéroport aimerait proposer des départs pour d’autres pays du Maghreb.

Eric Blechschmidt. / ©LD

Avec Amandine, nous quittons les bureaux pour prendre la direction du terrain, du terminal. Dans le hall, je découvre les agences de voyage les unes à côté des autres sur toute la longueur du bâtiment. En face, il y a l’accueil, le check-in et l’espace bagages. En totalité, sans compter le personnel de sécurité, ce sont près de 260 employés qui font tourner l’aéroport au quotidien. Je fais la connaissance de Nathalie, qui supervise un bon quart de ces salariés : « Ici, nos missions pourraient paraître répétitives, mais elles ne le sont pas. Il n’y a pas de routine. Beaucoup de choses diffèrent en fonction des compagnies aériennes ». Les employés travaillent en équipe. Ils commencent à 3h15 du matin et terminent à plus de 23h. Le grand hall accueille aussi un supermarché, des snacks pour se restaurer, un espace de location de véhicules, mais aussi une salle de prière neutre. Sandrine, qui travaille à Baden Airpark depuis quinze ans, trouve ce métier toujours aussi intéressant : « Nous découvrons des passagers de tous les horizons, de différentes langues et cultures ».

À gauche, les guichets des agences de voyage qui font face à l’espace d’attente et le check-in pour les passagers. / ld

Ainsi, je décide de suivre de A à Z le vol de 14h45 pour Pristina, la capitale du Kosovo, de l’enregistrement à la montée dans l’avion. Après avoir discuté avec Sandrine, je me dirige vers l’espace bagages, où je les vois être scannés et transiter sur de longs tapis roulants. À la fin du circuit, ils sont chargés sur les chariots correspondants, puis emmenés à l’appareil. Nous allons ensuite dehors et repérons l’avion WizzAir, prêt à accueillir les passagers pour Pristina. À quelques minutes du décollage, il est encore entouré de plusieurs engins, ainsi que du personnel de piste. Muhamed, qui est chef d’équipe et qui travaille autour des avions depuis huit ans, prend le temps de m’expliquer ses missions : « Nous chargeons et déchargeons les avions, nous nous assurons de la présence des bagages. Tout change tous les jours. C’est mieux que dans une usine ». Une fois tous les passagers à bord, la zone autour de l’appareil se vide, lui permettant de rejoindre la piste pour partir.

C’est ici que les bagages transitent. / ©ld

Cet été, en raison de l’affluence, l’équipe de l’aéroport conseille aux voyageurs de venir deux à trois heures avant leur vol, pour passer la sécurité dans de bonnes conditions.

Muhamed et son équipe devant l’avion en partance pour Pristina. / ©ld