Wengelsbach, « le petit Paradis »

Niché au creux des montagnes, non loin de Niedersteinbach et à deux pas de la frontière allemande, le hameau de Wengelsbach est un véritable écrin de beauté où le temps semble s’être arrêté. Un véritable coup de cœur pour de nombreux promeneurs.

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 » Une fois que l’on a passé le col du Goetzenberg, il suffit de se garer et d’admirer : bercé par le vent et le chant des oiseaux, vous découvrez ce que l’on appelle tous ici « le petit Paradis » ».

Voici comment Gilles Amblard, président du Cercle d’Histoire et Culture franco-allemand de Wengelsbach présente l’endroit dans lequel il a passé toutes ses vacances d’enfance. Rattaché à la commune de Niedersteinbach et composé d’une soixantaine de maisons, le hameau ne compte aujourd’hui plus que… 7 habitants permanents !
Pour autant, il est devenu un véritable endroit de villégiature pour de nombreux citadins, français et allemands, tombés amoureux tant de la nature que de l’âme du village d’antan qui y subsiste.

Terre d’histoire et de légendes

Le lieu aurait été mentionné pour la première fois en 1129 dans un acte de donation de Gottfried de Fleckenstein pour l’Abbaye Sainte Walburge. Plus tard, le hameau a été dans le fief de différents comtes de la région. « Les frontières actuelles sont celles du traité de Wissembourg du 9 décembre 1825 selon lequel Obersteinbach, Niedersteinbach et le hameau Wengelsbach furent échangés par la Bavière et rendu à la France contre d’autres villages et forêts », explique Gilles Amblard.

C’est aussi une terre de légendes. Selon un poème allemand, le « Waltharilied » (ou « chanson de Walther »), une chanson de geste du Xème siècle, un combat chevaleresque aurait opposé en ces lieux Walther, le fils du roi des Wisigoths, à onze chevaliers de Gunther, le roi des Francs. Une légende que le Cercle d’Histoire et de Culture fait revivre chaque été, à l’exception de cette année, lors de l’événement culturel « Wengels’Art »

La nouvelle vie du hameau

Autrefois, les habitants du hameau vivaient de travaux forestiers, mais les terres étaient pauvres. Alors petit à petit, le village s’est transformé. En 1836, 124 personnes y vivaient. Vers 1960, ils étaient encore une soixantaine. « Il faut savoir qu’avant la construction d’une route, en 1936, il fallait passer par l’Allemagne pour s’y rendre », précise Gilles Amblard. Ensuite, l’école a fermé et les jeunes ont délaissé le hameau pour un mode de vie plus moderne.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle population qui a investi les lieux : séduits par le charme de ce lieu idyllique, des vacanciers et des retraités s’y sont installés pour trouver le calme et contribuent ainsi à préserver la mémoire. Des panneaux agrémentés de photos ont d’ailleurs été installés devant les maisons et les lieux emblématiques pour permettre aux promeneurs de se replonger dans la vie des habitants d’autrefois.