En 2019, avec la Loi NOTRe, la compétence touristique du mini-train de Wissembourg est passée de l’Office de tourisme à la Communauté de communes, puis transmise à l’Association Wissembourg Animations (AWA). En 2020, l’ancienne municipalité leur avait encore donné l’autorisation de faire circuler le train sur l’espace public sans payer aucune redevance.
« En tant que maire de Wissembourg, je me devais de me concentrer sur ce qui entrait dans les caisses de la ville, encore plus dans un contexte de hausse du coût des énergies, explique Sandra Fischer-Junck. Il n’y avait pas de raison que dans d’autres communes la redevance du domaine public soit instaurée et qu’à Wissembourg elle ne le soit pas. J’ai d’abord fixé une redevance à 10 000 €, puis je suis descendue à 5 000. J’ai aussi proposé de racheter le mini-train, ils ont refusé », détaille-t-elle. Il est maintenant géré par la Société alsacienne d’animation touristique (SAAT), dirigée par Messieurs Kern, qui exploite de nombreux mini-trains dans le Bas-Rhin et jusqu’à Nancy.
« Il circulera à nouveau dans les rues du Wissembourg avant Pâques. Je suis très contente que ce feuilleton se termine bien. En plus, les anciens chauffeurs ont été conservés, il n’y a pas de pertes d’emplois. L’entreprise SAAT travaille déjà avec l’Office de tourisme. Le départ se fera devant leurs nouveaux locaux », complète Sandra Fischer-Junck.
Un mini-train transfrontalier
Avec cette nouvelle formule, le mini-train fera une boucle jusqu’en Allemagne, dans la commune voisine de Schweigen-Rechtenbach. « C’est la porte de la Südliche Weinstraße. Il y a un potentiel économique et touristique très important. L’idée c’est que les gens, touristes ou locaux, visitent aussi bien le vignoble que la ville de Wissembourg. Après toutes les difficultés traversées ces deux dernières années, il faut recréer du lien et de la dynamique entre les deux pays. Ce retour est important pour nos commerçants », conclut la maire de Wissembourg.