Ces deux dernières années, à l’instar de Facebook et d’Instagram, Google a essayé d’équilibrer ses politiques pour déterminer ce qu’il fallait et ne fallait pas montrer dans ses annonces. Par un communiqué, YouTube a annoncé la semaine dernière vouloir en finir avec les publicités « inappropriées », pouvant heurter la sensibilité des jeunes utilisateurs. Le site n’acceptera plus les publicités relatives à l’alcool, aux jeux d’argent, ou « aux médicaments sur ordonnance » sur sa page d’accueil.
Les USA : l’exemple à ne pas suivre
Récemment, la marque a bridé plusieurs mots-clés haineux, comme « White Lives Matter », mais surtout les contenus de désinformation politique et les théories du complot autour de la Covid-19. Pour l’instant, cette décision n’a pas été harmonisée à tous les pays, mais la France devrait suivre. La situation est cela dit bien plus grave outre-Atlantique, où les réseaux ont plusieurs fois été accusés de collusion avec les partis politiques, comme lorsque l’ex-président des États-Unis, Donald Trump, avait acheté un créneau en page d’accueil de YouTube lors des élections de 2020.
Ces publicités ne disparaîtront pas pour autant
Bien que cette décision soit, à priori, la bienvenue, la nouvelle réglementation ne concerne pas toutes les publicités présentes sur la plateforme, loin de là. La plupart des contenus avec le plus haut « taux de pénétration » (c’est-à-dire sur lesquels les utilisateurs cliquent et achètent le plus) sont des partenariats directement négociés par les créateurs de contenus. Ainsi, en France, on pourra toujours voir des annonces vantant le SNU (Service National Universel) ou encore des publicités pour des sites de paris en ligne comme Betclic ou Winamax, que les plus gros Youtubeurs ne se privent pas de partager.
De nouvelles CGU appliquées dès le 1er juin 2021 en France
Récemment, YouTube a également informé les utilisateurs de son droit de « monétiser tous les contenus de la plateforme ». Google peut donc désormais insérer des publicités sur toutes les vidéos de chaînes qui ne participent pas au « Programme Partenaire YouTube ». Là où auparavant seuls les contenus populaires étaient concernés. Enfin, les contenus issus de films, de séries TV, de chaînes d’actualités et de jeux vidéo restent néanmoins autorisés dans les annonces, mais les images sanglantes « sont à éviter » a prévenu Google, sous peine de bannissement des marques.