75e anniversaire du Débarquement en Normandie

« Les yeux du monde sont fixés sur vous, les espoirs et les prières des hommes épris de Liberté vous accompagnent ». Message du Général Dwight Eisenhower aux troupes alliées le 6 juin 1944. En Normandie, sur les côtes des départements de la Manche et du Calvados, les plages ont été rebaptisées à l’occasion de l’opération Neptune : elle prévoit le débarquement des Américains sur les plages d’Utah et d’Omaha, des Britanniques sur les plages de Sword et Gold et des Canadiens sur la plage de Juno auxquels s’ajoutent les 177 Français libres du Commando Kieffer à Sword.

0
1545

5 juin 1944 – 21h15

Radio Londres diffuse les vers de Verlaine : « les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone… » afin d’alerter la résistance française de l’opération imminente. Moins d’une heure après, le Général Eisenhower, commandant en chef des troupes alliées, assiste à l’embarquement des parachutistes.

6 juin 1944 : le jour le plus long

Du côté allié, dès 00h05

Sur le long de la côte normande, les avions lâchent 5 000 tonnes de bombes.

00H07 : les premiers parachutistes anglais et américains touchent le sol français. Ils sont suivis par l’atterrissage de mille planeurs déchargeant hommes et matériel. Certains hommes s’enlisent dans les marais, d’autres s’empalent dans les pieux dressés sur les plages.

00H15 : les soldats prennent le contrôle de Pegasus Bridge, un pont stratégique situé dans la commune de Bénouville. En moins de 6 heures, les 23 000 hommes, largués sur les côtes normandes, tiennent les voies de communication vers les plages du Débarquement.

Avant 3H00 : les premiers navires de l’opération Neptune jettent l’ancre à 18 kilomètres d’Utah Beach.

3H05 : les attaques aériennes débutent sur les batteries d’Omaha Beach et Utah Beach.

4H05 : des hommes de la Force O (Omaha Beach) montent sur les barges du Débarquement.

5H36 : à Utah Beach, Sword Beach et Omaha Beach débutent les premiers tirs des navires alliés.

6H30 : le débarquement américain débute sur les plages d’Utah et Omaha. En quinze minutes, il tourne au cauchemar. À Omaha, 2 500 hommes sont tués ou blessés (34 000 ont débarqué). La mer est très agitée, glaciale. Des soldats, péniches et chars coulent à pic ou perdent la vie sous les tirs allemands.

7H30 : Les Rangers américains grimpent à l’assaut de la Pointe du Hoc. 53 000 Britanniques débarquent sur les plages de Gold et Sword, un millier d’hommes meurent ou sont blessés.

7H45 : 23 250 hommes débarquent à Utah.

9H30 : le Général Eisenhower annonce le débarquement des armées alliées sur la Côte-Nord de la France.

12H00 : à Londres, Winston Churchill annonce  le débarquement au Parlement.

18H00 : à Londres également, le Général Charles de Gaulle déclare : La bataille suprême est engagée !

Du côté allemand

Dès 00H11, les parachutistes allemands décèlent la présence des Alliés.

1H00 : le quartier général du Maréchal Rommel à la Roche-Guyon en est informé. Mais Rommel est en Allemagne pour l’anniversaire de sa femme, et ne sera prévenu que vers 10h00 du matin.

Avant 3H00 : les Allemands détectent l’arrivée de la Flotte alliée.

2H40 : le Maréchal Von Rundstedt, dirigeant les Forces de l’Ouest, informe la VIIe armée allemande qu’il ne croit pas en un débarquement massif.

5H00 : les Allemands attendant les Alliés à Calais dans le Nord, l’entourage de Hitler ne juge pas utile de le réveiller.

6H35 : Radio Berlin est la première à annoncer le Débarquement.

10H00 : Hitler est réveillé par son entourage.

15H00 : les derniers allemands quittent Omaha.

6 JUIN 1944 : 156 115 soldats ont débarqué

94 400 Anglais et Canadiens, et
59 000 Américains dont 132 115 par bateau et 23 400 hommes aéroportés.

10 500 soldats ont été tués, blessés ou portés disparus (10 000 du côté allemand)

Photos d’illustration : « Jour J ce qu’on ne vous a pas dit, les secrets du Débarquement » de Philippe Bauduin et Jean-Charles Stasi (éditions Heimdal 2016) et « Gold Beach, 6 juin 1944, Port-en-Bessin, Arromanches, Ver-sur-Mer » de Philippe Bauduin et Jean-Charles Stasi (éditions Heimdal 2019)