samedi 23 novembre 2024
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Flambée du prix du carburant, comment limiter la facture ?

La consommation de carburant d’un véhicule est au cœur de toutes les préoccupations. Quand ce n’est pas l’urgence écologique qui enjoint de limiter le poids des énergies fossiles, ce sont les contingences géopolitiques qui rappellent l’automobiliste à l’ordre en le frappant durement au porte-monnaie. Il est grand temps de changer ses habitudes de conduite et, vraisemblablement, son usage de la voiture.

Le transport routier représente environ 15 % des émissions de gaz à effet de serre libérées dans l’atmosphère et environ 25 % de la pollution dans les grandes agglomérations. Il s’agit ainsi d’un levier important pour lutter contre le réchauffement climatique en cours. Dès lors, les politiques gouvernementales de la plupart des pays du monde vont s’attaquer de plus en plus lourdement à la pratique de la voiture telle qu’on l’a connue ces cinquante dernières années. Les grands centres-villes vont se fermer petit à petit aux automobiles, lorsqu’ils ne l’ont pas déjà fait, et les taxes sur les carburants fossiles ne vont cesser de croître. L’explosion actuelle des prix à la pompe en raison de la guerre en Ukraine montre que le poids des carburants n’a jamais été aussi lourd écologiquement, économiquement et politiquement. Malheureux maillon en bout de chaîne, l’automobiliste va devoir s’adapter.

Adapter sa conduite

Pour diminuer le poids des carburants fossiles en tant que conducteur, inutile, dans un premier temps, de changer drastiquement de mode de vie. Commençons par adopter des bons réflexes au quotidien.

En modifiant légèrement son style de conduite, il est possible de réduire d’environ 15 % la consommation de son véhicule. Il convient ainsi d’anticiper les phases d’accélération et de ralentissement : le but de ce nouveau jeu est d’actionner le moins souvent possible le frein et l’accélérateur. Dans un monde idéal, on pourrait conduire sans freiner… En attendant, on adopte une conduite fluide avec un passage de rapport optimal, aux alentours de 2 000 tr/min en diesel et de 2 500 tr/min en essence.

Bien sûr, on limitera également au strict nécessaire l’utilisation de la climatisation qui entraîne une surconsommation d’environ 10 %. La pression des pneus est aussi un élément trop souvent oublié. Une sous-pression de 0,6 barre entraîne une surconsommation de 4 %. Ajoutez à cela des pneus dits « verts », et c’est un gain théorique de 6 % qui vous est offert.

Faire les bons choix

Il faut garder en tête que le principal facteur qui détermine la consommation d’un véhicule est son poids. En moyenne, 25 kg en plus ou en moins sur la balance, c’est 1 % de différence à la pompe. Quel que soit le type de carburant, il faut en moyenne 4 à 8 litres d’essence pour tracter une tonne. Quand on sait que les SUV modernes flirtent avec les deux tonnes, on se rend vite compte de l’ampleur de la marge de manœuvre. Sans oublier qu’il faut également beaucoup d’énergie pour vaincre la résistance à l’air. Les forces de frottement sont deux fois plus élevées à 110 km/h qu’à 60 km/h. À partir de 110 km/h, on brûle plus d’énergie pour vaincre le mur de l’air que pour avancer.

Des chiffres à garder en tête quand on doit choisir entre installer une remorque et poser un coffre de toit… ou quand l’heure est venue de changer de véhicule. Si le prix des hybrides et des voitures électriques, solutions d’avenir pour réduire le poids des carburants fossiles, demeure un frein à l’achat, il est possible de choisir un modèle en fonction de son poids et de son aérodynamisme… ou compatible bioéthanol, pour profiter des prix réduits de ce carburant.  

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