Tout a commencé durant l’enfance. Son père était commercial pour une célèbre marque de tondeuses à gazon : « Il rentrait au dépôt avec d’immenses cartons », raconte Antoine Jouault. « Très tôt, à partir de ces derniers, avec un peu de scotch et une bonne paire de ciseaux, il a commencé à me fabriquer des hélicoptères, des châteaux et même des cabanes, pour mon plus grand plaisir ».
Les années ont passé et les souvenirs sont restés : « Arrivé à l’âge adulte et pendant tout mon cursus en école de commerce, cette idée continuait de trotter dans un coin de ma tête. C’est en 2015 que j’ai passé le pas et que j’ai professionnalisé mon idée. Wiplii a vu le jour et j’ai commercialisé les premiers jouets ».
Le projet est aussi de pousser les enfants à déconnecter des écrans : « Ce n’est pas toujours évident et il faut trouver quelque chose de nouveau. Wiplii, c’est à la fois de l’assemblage, du dessin et une cabane dans laquelle l’enfant peut s’inventer des histoires. En plus d’être accessible, ce jouet est ultra ludique pour les enfants ».
Un jouet vertueux
Dès le début, Antoine avait la volonté de créer local : « Les cartons sont découpés dans une cartonnerie de Lahr, en Allemagne, juste de l’autre côté du Rhin. Un gros moule vient découper les formes à plat. Une fois découpés, les modèles sont envoyés à Illkirch-Graffenstaden pour être assemblés, puis expédiés ». En plus d’être recyclable, le carton est une matière solide : « Je l’ai laissé six mois dans une crèche où les enfants n’étaient pas tendres, il a tenu sans problème ». Les jouets se plient facilement pour un encombrement minimal et une praticité maximale. « Nous avons quelques rares distributeurs. Malheureusement, pour une grande majorité d’entre eux, c’est un jouet qui prend de la place, mais qui ne rapporte pas assez. L’essentiel des ventes se fait sur internet », conclut Antoine Jouault.
