mercredi 27 novembre 2024
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Renault Scenic E-Tech, e retour d’une idole

Comme une idole à la carrière mouvementée, le Renault Scenic a traversé les trois dernières décennies de manière contrastée. Véritable coqueluche des familles à la fin des années 90, le monospace est par la suite rentré dans le rang avant de prendre de plein fouet la vague des SUV qui l’a relégué au parfait anonymat. Mais les stars ne meurent jamais vraiment. La carte électrique, avec enfin une autonomie viable, donne une nouvelle chance au Scenic.

Son apparition sur le marché automobile en 1996 ne laissa peronne indiférent et ajouta, à la longue liste des succès de Renault, une appelation qui allait faire date. Sans fioriture ni artifices esthétiques, le Scenic a séduit les familles à la recherche d’un allié fiable et pratique. Les résultats parlent pour lui : le Losange a écoulé plus de 5 millions d’exemplaires dans vingt pays, ce qui fait de lui un des best-sellers de l’Alliance. Le virage des années 2000 et, surtout le raz-de-marée des SUV au tournant des années 2010, a toutefois été terrible pour le genre en général et pour le Scenic en particulier. La génération sortie en 2016 a plongé dans l’anonymat le plus complet. Renault n’est toutefois pas du genre à laisser tomber ses starts. Pionnier dans l’éléctrification, la Losange lui permet aujourd’hui de rebondir avec une nouvelle lignée entièrement électrique et surtout, qui répond aux standards esthétiques actuels.

Embrasser la modernité

Les designers de Renault ont réalisé un travail d’ampleur. On apprécie la nouvelle calandre innovante, où trône le célèbre losange, composée d’une section verticale et d’une autre inclinée qui abritent des losanges de couleur carrosserie. La signature lumineuse donne enfin du caractère à ce vieux routier sympathique qui en avait tant besoin.

À l’intérieur, le nouveau Scenic reprend peu ou prou la présentation de la Mégane, avec, notamment, son ensemble d’écrans en forme de L. On distingue un écran horizontal de 12,3 pouces destiné à l’instrumentation et un autre, vertical de 12 pouces, pour l’info-divertissement. Sur le plan technologique, le Scenic propose le Google Assistant pour une interaction vocale améliorée. L’Active Driver Assist contient pléthore d’aides technologiques et l’on peut compter sur une conduite semi-autonome de niveau 2. On apprécie également le petit espace consacré à la recharge par induction des téléphones, situé judicieusement sous l’écran central.

Renault a pris le virage durable. Près d’un quart de la masse du véhicule est en effet constitué de matériaux recyclés, allant jusqu’à atteindre 80 % pour la planche de bord et 100 % pour la sellerie. L’espace à bord est généreux, favorisé par son empattement allongé de 10 centimètres par rapport à celui de la Mégane. L’habitabilité à l’arrière est confortable avec de l’espace pour les jambes et une bonne hauteur sous plafond. Le coffre est dans la bonne moyenne de la catégorie avec 545 l.

Motorisation inédite

La révolution la plus marquante se situe bien évidemment sous le capot. Cette cinquième génération du Scenic devient un SUV 100 % électrique. Deux variantes de motorisation sont au programme : l’une développant une puissance de 170 chevaux et l’autre de 220 chevaux. Deux batteries leur sont associées : la première de 60 kWh, assurant une autonomie en cycle mixte WLTP de 420 kilomètres et l’autre de 87 kWh, poussant le rayon d’action à 610 km. Une belle prouesse ! Petit détail amusant, le son qui prévient de la présence du Scenic sous les 30 km/h a été composé par Jean-Michel Jarre.

Même si le Scenic est la grande star des salons de rentrée, Renault est resté discret sur ses tarifs. On peut miser sur un ticket moyen aux alentours de 45 000 €, dans les clous de la Tesla Model Y, pour une commercialisation annoncée pour 2024.

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