mardi 4 mars 2025
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Bischwiller – FEHR et Neustark unissent leurs forces

Le leader suisse de l’élimination de dioxyde de carbone (CO2), Neustark, et l’entreprise familiale alsacienne FEHR, spécialisée dans le béton prêt à l’emploi et les éléments préfabriqués, ont signé un partenariat pour ouvrir le premier site de stockage permanent de CO2 dans le béton recyclé, situé à Bischwiller.

Neustark est née d’un constat en 2019 : chaque année, le béton de démolition génère plus d’un milliard de tonnes de déchets dans le monde, dont 50 millions en France. Pour limiter cet impact, l’entreprise suisse a développé une technologie pour stocker du CO2 dans des matériaux minéraux recyclés, dont le béton. Ainsi, la solution suisse permet de transformer les déchets en des puits de carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique, tout en valorisant les matériaux de construction recyclés : « Chaque tonne de béton démoli peut stocker 10 kg de CO2 », détaille Elmar Vatter, responsable de projet marketing de Neustark. FEHR, soucieuse de produire le béton le plus faiblement carboné d’Europe, s’est rapidement intéressée à cette innovation. À l’automne 2024, les deux entreprises se sont rapprochées et un partenariat a été initié : « Cela marque une étape cruciale dans la réduction de l’empreinte carbone du secteur de la construction », reconnaît Laurent Fehr, directeur développement du groupe FEHR.

Une solution unique

Pour commencer, le groupe FEHR a décidé d’équiper son site de Bischwiller : « En mai, la solution de Neustark sera installée sur la zone extérieure de recyclage. Nous l’étendrons à nos autres sites de production. Cela permettra d’acter la circularité de nos déchets qui, au-delà d’être revalorisés, seront réinjectés dans nos bétons. Rien ne se perd, tout se transforme ! » Le fonctionnement est simple. La machine se divise en trois parties :
« La première est un réservoir de CO2 liquide, issu d’usines de biogaz. Ce dernier est transformé en gaz dans l’évaporateur, la seconde partie. La troisième est une chambre de réaction, où le béton démoli, enrichi en dioxyde de carbone et en eaux résiduelles, se minéralise en quelques heures ». À terme, l’installation permettra de capter environ 1 200 tonnes par an de CO2 biogénique dans du béton : « À titre de comparaison, ce pouvoir d’absorption équivaut à une forêt de 80 000 arbres », précise et conclut Laurent Fehr. Neustark a équipé son premier site industriel en 2022. Une trentaine bénéficie déjà de sa solution. Fin septembre, FEHR fêtera les 65 ans de développement et d’innovation autour du béton.

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