Comme toute start-up, Arkeale est partie d’un constat : « Nous évoluons dans une période d’instabilité, entre changement climatique et conflits géopolitiques », lance Clément Carrato, co-fondateur d’Arkeale lors de son pitch au Paddock Innovation Box. « Nous avons réfléchi comme les scientifiques de notre temps : comment la nature réagit aux fluctuations du vivant ? Nous avons réfléchi de la sorte et nous avons créé une robustesse, une résilience », ajoute-t-il. Ainsi, Arkeale s’est inspirée du processus naturel de digestion de la matière organique par certains animaux pour créer une nouvelle technologie de réacteur biologique, appelé BioCapsule : « Il s’agit d’une station de production de gaz qui fonctionne grâce aux biodéchets. C’est un système de microméthanisation adapté aux producteurs modestes tels que des cuisines centrales, des marchés de gros ou des collectivités ».
Une première installation imminente
La BioCapsule est composée de deux conteneurs de six mètres de long, placés côte à côte sous une cuve : « Cette dernière permet de traiter, filtrer et fermenter les biodéchets : c’est l’analogie de l’estomac des bovins ». Le système peut être facilement installé sur une place de parking et être branché aux appareils électriques. Depuis sa création en 2020, Arkela a passé un certain nombre d’étapes et réalisé plusieurs levées de fonds d’ampleur :
« En juin, la première station sera installée à Colmar, chez un maraîcher, à côté d’une brasserie. C’est un bel exemple de coopération hyperlocale. Nous valoriserons de la drêche de brasserie et des rebuts de maraîchage, pour l’autoconsommation du maraîcher. La journée, il utilisera l’énergie solaire, et la nuit, notre système », conclut Clément Carrato. Arkeale emploie désormais une dizaine de personnes.
