lundi 23 juin 2025
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Alsace – CroisiEurope nouvelle vague

Bientôt 50 années et déjà 50 bateaux ! CroisiEurope étonne et dynamise encore et toujours la croisière en eau douce et salée.

La troisième génération arrive aux commandes et se prépare à prendre le gouvernail. La nouvelle vague Schmitter est prête : Déborah aux finances, Lucas à l’e-commerce, Kim à la création de nouvelles croisières et Jordan à l’hôtellerie-restauration. Ce quatuor est déjà dans l’affaire depuis quelques années. Va-t-il révolutionner les formats et les prestations déjà expérimentés par leurs parents ? Nous assisterons sans doute à de nouveaux déploiements comme ceux qu’ont réalisés Anne-Marie, Patrick, Philippe et Christian depuis 1999 lorsque Gérard céda la main à ses enfants.

Pas évident de succéder à Gérard Schmitter, self-made man de la navigation. Gérard est potier, puis entrepreneur dans les travaux publics avant d’acquérir le restaurant Rhinland à Plobsheim. Il a l’idée de chercher sa clientèle depuis Strasbourg par le Rhin en affrétant un bateau. Nous sommes en 1976, l’année où naît sa compagnie fluviale Alsace-Croisières. Très vite, il constate que ses clients aiment naviguer et il se lance, avec l’acquisition du premier bateau, dénommé « Alsace » pour transporter ses clients de Lauterbourg à Plobsheim. Il s’aventure sur le Rhin romantique, jusqu’à Rüdesheim am Rhein, logeant ses clients à l’hôtel, mais cela ne lui convient pas. Arrivent alors les premiers bateaux à cabines, le Hansi, le Kleber et le Petite France, l’audace le conduit jusqu’en Hollande pour voir les tulipes et les moulins à vent. Alsace-Croisières grandit en fonction des aspirations de la clientèle qui demande d’autres fleuves et d’autres destinations, les affluents du Rhin, puis le Danube.

La famille Schmitter. / ©David Bleuset

Gérard Schmitter est un pionnier, un précurseur du senior marketing, il part conquérir ses clients, individuels et groupes, sur les salons du tourisme et par le réseau des autocaristes qui lui assurent le préacheminement. Déjà, le bateau Kellermann propose plus de confort, mais Alsace-Croisières soigne aussi son rapport qualité-prix et détrône la compagnie historique sur le Rhin, la KD (Köln Düsseldorf). L’insatiable armateur ouvre son premier point de vente parisien dans la Maison de l’Alsace avant d’opter pour ses propres bureaux. À partir de 1995, la Seine et le Rhône permettent de diversifier l’offre en France.

Alsace-Croisières devient Croisi Europe en 1997

De nouveaux bateaux arrivent, de nouveaux fleuves aussi et la compagnie est sans doute déjà sous l’influence des enfants Schmitter, sa garde rapprochée pour gérer et maîtriser ce développement très rapide. Les quatre enfants décident d’assumer la succession collégialement, les prénoms s’effacent devant le nom de famille Schmitter, le fonctionnement est original et accélère l’incroyable développement à l’international. CroisiEurope aménage sa gare fluviale à Strasbourg, son port d’attache, mais se lance aussi sur des destinations lointaines, le Mékong et l’Afrique australe. Les croisières s’affichent « tout inclus à bord ». Elle n’oublie pas les canaux et lance les péniches dont la Jeanine, prénom de la compagne de Gérard, et le MS Gérard Schmitter qui porte désormais le nom du fondateur.

La compagnie traverse l’immense tempête dénommée covid qui aurait pu couler tous ses espoirs, mais la solidarité familiale atteste de la force incroyable de Croisi-Europe qui peut désormais songer à transmettre sereinement à la nouvelle équipe Schmitter. Elle a les cartes en main, fourmille de nouvelles idées et devient plus écologique, plus digitale et encore plus audacieuse, avec leurs 1700 collaborateurs pour le plaisir de près de 200 000 passagers chaque année !

Le MS-Vivaldi. / ©Alexandre Sattler

L’expérience « Croisi » dans la Mitteleuropa

Ah, le Beau Danube bleu sur le MS Vivaldi… Le bateau remonte doucement le fleuve de la Mer Noire jusqu’à Vienne. 11 jours de navigation entre 7 pays, Roumanie, Bulgarie, Serbie, Croatie, Hongrie, Slovaquie, Autriche. Il traverse les Portes de Fer et accoste dans les capitales et autres curiosités touristiques. À bord, on se fait chouchouter entre le salon bar, le pont soleil et le restaurant. Canadiens, Chiliens, Espagnols, Belges, Suisses et Français de toutes les régions sympathisent. Le personnel est aux petits soins, le pianiste meuble les interludes, la cuisine est copieuse, les menus agréablement servis et question boissons, on navigue entre riesling, crémant d’Alsace et bière Meteor. Alsace Croisières est certes devenue CroisiEurope mais ne renie pas ses origines. Nous sommes dans l’Europe de l’Est avec les traces de la période soviétique dont, encore debout, une statue de Lénine !
Mais à bord c’est limpide, du grand confort dans toutes les largesses du fleuve et de la compagnie. Les passagers, gâtés, en redemandent.

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