Alfa Romeo Stelvio, le passage de flambeau

Alfa Romeo, qui avait pourtant de grandes ambitions avant le mariage de Fiat et de PSA, n’a pas atteint ses objectifs. Heureusement, durant cette période de transition, le Stelvio a su maintenir le cap et soutenir la marque transalpine. Une nouvelle ère est en train de s’ouvrir et, en attendant les versions électrifiées prévues pour 2025, le charismatique SUV italien se refait une beauté.

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Parmi les rares échecs du regretté Sergio Marchionne, Alfa Romeo figure en bonne place. L’ancien patron de Fiat voulait faire de la prestigieuse filiale transalpine un concurrent sérieux aux marques premium allemandes. Hélas, Alfa Romeo n’a jamais eu les moyens de ses ambitions et est tombé, ces dernières années, dans un relatif anonymat. Le mariage du groupe Fiat avec Stellantis marque toutefois l’avènement d’une nouvelle ère pour Alfa Romeo.

Les efforts du constructeur pour moderniser sa gamme sont en effet dorénavant soutenus par les ressources du groupe français, jetant les bases d’un avenir plus prometteur. Le lancement réussi du Tonale, le premier modèle hybride de l’histoire d’Alfa Romeo, en a été une belle illustration. La nouvelle stratégie de développement prévoit l’introduction d’un modèle inédit par an jusqu’en 2030, avec une gamme 100 % électrique attendue dès 2027. En attendant son remplacement dans ce vaste programme en 2025, le Stelvio, le premier SUV de la firme au trèfle, continue de faire front avec un restylage bienvenu.

Vent de fraîcheur

Le design de la nouvelle version a subi quelques modifications par rapport à son prédécesseur, pour attirer davantage l’attention des amateurs de SUV racés. Les changements les plus notables concernent les optiques, avec des feux matriciels full LED adaptatifs de série rappelant la signature du modèle Tonale et de l’ancienne SZ Zagato. L’arrière du véhicule a également vu le fond de ses optiques remanié, tandis que le traitement des grilles des trois calandres composant le Trilobo a été subtilement retravaillé. Le Stelvio conserve son allure emblématique de « latin lover », grâce à ses courbes et ses lignes acérées, mises en valeur par les coloris « Rouge Alfa Romeo » et « Bleu Misano ».

L’une des principales améliorations intérieures concerne l’introduction d’une instrumentation numérique de série, dès le premier niveau de finition. L’affichage reprend le design circulaire des compteurs Alfa et propose plusieurs modes, dont un appelé « héritage ». Les matériaux de bonne qualité et la planche de bord moussée garantissent un aspect cossu, particulièrement dans la version d’essai « Sprint » avec ses inserts en aluminium. Revu en 2020, le système d’infodivertissement reste en deçà de ce que propose la concurrence. En revanche, le confort et la qualité de vie à bord demeurent toujours aussi remarquables.

Formule éprouvée

Le Stelvio propose des motorisations diesel, avec notamment un moteur 2,2 l de 210 ch en quatre roues motrices (Q4) et sa déclinaison en 160 ch en deux roues motrices. La marque se concentre sur les options diesel pour limiter l’impact du malus écologique. Le bloc essence 2.0 de 280 ch est en effet pénalisé à hauteur de 22 000 €.

La capacité routière du Stelvio est l’un de ses points forts, grâce à un comportement sportif et ludique très supérieur à la concurrence. La direction directe et précise, l’amortissement bien ajusté et le poids inférieur d’environ 200 kg par rapport à ses rivaux permettent à ce SUV de se démarquer sur la route. Même si la concurrence (Mercedes GLC, BMW X3, etc.) semble mieux armée technologiquement, le Stelvio, avec ses tarifs débutant à 52 950 € et culminant à 60 450 €, demeure très intéressant avec son rapport prestations/prix très favorable.